Frères et Sœurs,

C’est de Jérusalem que vous parvient aujourd’hui le message de Noël, de ce lieu saint, où, d’après une très ancienne tradition, les grands-parents de Jésus, Anne et Joachim, ont vécu. Bethléem, pour sa part, n’est pas loin, puisque nous sommes ici à une dizaine de kilomètres de la ville de la Nativité, malheureusement séparée actuellement de Jérusalem par un mur.

Nous tous, ici présents en ce lieu saint, nous avons profondément conscience de célébrer ce Noël en communion avec le monde entier, mais, en premier lieu, en communion avec vous, téléspectateurs et téléspectatrices très aimés, surtout ceux et celles d’entre vous qui souffrent de la solitude ou de la marginalisation ou du mépris ou de l’oppression ou de l’injustice et de toutes formes de souffrances.

Comme vous avez pu le remarquer, cette célébration baigne dans une atmosphère de joie. Le refrain du psaume responsorial a donné le ton : « Réjouis-toi! Le Seigneur est avec toi ! ». Et Isaïe, dans la première lecture, nous invite avec force, à cette joie : « Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c’est un seul cri de joie… Éclatez en cris de joie! ». Frères et sœurs, il y a mille raisons d’être tristes. Mais aujourd’hui, il y a une raison d’être dans la joie, une seule : c’est Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous.

Le premier dimanche de l’Avent, nous avons prié avec Isaïe : « Ah! Si tu déchirais les cieux et descendais ! » (63, 19). En ce jour de Noël, Dieu a déchiré les cieux pour descendre parmi nous, pour reprendre le dialogue avec son humanité, une humanité qu’il aime.

La deuxième lecture, de la Lettre aux Hébreux, nous raconte brièvement l’histoire de ce dialogue, quand elle dit : « Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées; mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. »

Saint Jean, pour sa part, dans l’Évangile que nous venons de proclamer, exprime cette visite de Dieu à son humanité en des termes merveilleux : « Au Commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. […] Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous. » (1, 1 et 14). Il a planté sa tente au milieu de nous. Voilà le grand motif de notre joie en ce jour de Noël.

Noël est aussi un message d’espérance. Il y a mille raisons de désespérer. Il suffit de jeter un regard sur nous-mêmes, autour de nous et sur le monde. Il y a mille raisons de désespérer. Mais, en ce jour de Noël, il y une raison d’espérer, une seule : c’est Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous. Et saint Jean, dans le même Évangile, décrit cette visite de Dieu à son humanité pour rester avec elle, en des termes de vie et de lumière : « En lui était la vie. […] Le Verbe était la vraie lumière, qui éclaire tout homme venant dans ce monde. » La vie et la lumière restent les grands symboles de l’espérance. Il a déchiré les cieux et a habité parmi nous, pour nous apprendre à espérer, pour nous dire avec force que le dernier mot n’est jamais dit, et que ce dernier mot n’est pas de mort, mais de vie, non de ténèbres, mais de lumière, non de désespoir, mais d’espérance.

Un message de joie. Un message d’espérance. Noël, aussi, est un message de paix. Dieu a déchiré les cieux et son premier mot, par la bouche des anges, est un mot de paix : « Paix aux hommes! ». Assalamu Alaykom, comme nous disons en arabe. Paix à vous ! À entendre le mot paix, beaucoup souriront. De quelle paix, parlons-nous? Ne suffit-il pas de jeter un regard rapide sur la géographie humaine pour découvrir des conflits sur toute l’étendue de la terre, à commencer par cette Terre Sainte, qui gémit sous le poids des conflits, des guerres, de la violence et de l’oppression. Et pourtant, à Noël, le mot est dit : Paix aux hommes ! La paix comme un désir, un appel, un cri, une marche, un engagement. La paix comme un don à accueillir. Le mot est lancé. Et, c’est à nous de relever le défi pour construire cette paix, en nous, autour de nous et dans le monde.

Noël est un message de joie, d’espérance et de paix. Comme moi-même, à cette célébration participe une communauté de palestiniens chrétiens, qui, comme palestiniens et chrétiens, ont toutes les raisons d’être tristes, d’être dans le désespoir, de souffrir de l’absence de paix. Et pourtant, ce sont eux, avec toute la communauté ici présente, qui vous adressent ce message et nous invitent à découvrir au fond de nous-mêmes ces espaces de joie, d’espérance et de paix, une joie, une espérance et une paix à vivre et à partager avec ceux et celles qui sont autour de nous. « Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. » Amen.

Les références des chants

Moment

Cote

Titre

Paroles

Musique

Entrée

 

Adeste Fideles
 (En lui, viens reconnaître .)

Hymne du XVIIe siècle de OAKELEY

 

Pénitence

       

 
Gloria

 

Sur l’air de « les anges dans nos campagnes »

Ancien Noël languedocien

 

Psaume

 

Réjouis-ti Jérusalem !

   

Alléluia

       

P. U.

 

Seigneur, à tous les peuples

Fr. Lévêque

Fr.Lévêque

Offrande

 

Motet « Hodie christus »

Niels La Cour

Niels La Cour

Sanctus

AL 173

Messe du partage

AELF

E. Daniel

Anamnèse

C 23-10

Messe du Partage

AELF

E. Daniel

Doxologie

AL197

De Lourdes

AELF

Lécot

Notre Père

       

Agnus

AL 23-12

Messe du partage

AELF

E; Daniel

Communion

 

« Laylatal Milad »

   

Fin

 

Il est né le divin enfant

Populaire

 

Références bibliques : Is 52, 7-10; Ps. 97; He 1, 1-6; Jn 1, 1-18

Référence des chants :

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