Deux disciples de Jésus quittent Jérusalem pour revenir chez eux. Ils avaient tout abandonné pour suivre Jésus. Ils avaient mis toute leur espérance en lui. Voilà que le fondement de leur foi s’effondre. Jésus est arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. Alors les deux disciples s’en retournent à la maison. Mais, « Jésus s’approche et marche avec eux. » C’est une approche discrète, en forme d’accompagnement. Il écoute les disciples attentivement et les laisse « vider leur sac ». C’est important pour eux de pouvoir dire toute leur tristesse. Jésus marche avec eux, à leur pas. Le fait de marcher ensemble est déjà une forme de partage. Cela crée des liens profonds d’amitié.

Le même Christ nous rejoint sur nos routes ; il est là, au cur de nos vies. Tout comme les deux disciples, nous connaissons des situations douloureuses. Cette rencontre est possible quand je marche avec l’autre, quand je l’écoute avec respect et lui laisse le temps de raconter son histoire. Mais je ne suis pas seul : Jésus marche avec moi. Il marche avec nous, mais souvent, nous sommes incapables de le reconnaître.

C’est alors qu’intervient le deuxième partage, celui de la Parole. Sur la route, Jésus prend le temps de leur expliquer toutes les Écritures, Moïse, les prophètes. Il leur fait comprendre que tous ces textes parlaient de lui. Et il ajoute : « Il fallait que le Christ souffrit tout cela pour entrer dans la gloire du Père. » Il fallait que l’amour de Jésus aille jusque là pour que nous comprenions, que nous croyons que nous sommes aimés.

C’est en prenant le temps de ce partage de la Parole que nous comprenons tout cela. Prenons le temps d’écouter les questions que chacun porte. Et expliquons-nous les uns aux autres pourquoi ce texte nous rejoint. Alors, notre vie est en lien avec les paroles du Seigneur. Nous vivons ou nous rencontrons autour de nous des problèmes douloureux, la maladie d’un proche, la violence, l’exclusion. Mais avec la lumière de Pâques, nous découvrons que nous sommes passionnément aimés. Ce partage nous fait chaud au cur. Dans nos nuits nous ne serons plus seuls.

Maintenant, les deux disciples sont arrivés dans leur village d’Emmaüs. L’étranger qui marche avec eux continue la route. Mais les disciples lui demandent de passer la nuit avec eux. Au moment du repas, c’est Jésus qui prend le pain, le bénit et le partage devant eux. Alors, leurs yeux s’ouvrent et ils le reconnaissent.

À l’époque, les communautés chrétiennes avaient l’habitude de se réunir pour la « fraction du pain. »

Pour nous aussi, c’est l’Eucharistie qui nous permet de reconnaître le Christ et de devenir témoins de sa résurrection. Nous sommes appelés à une vraie solidarité avec tous ceux qui nous entourent, spécialement les plus pauvres. Nous disciples du Christ, nous devons être là, présents. Quand nous partageons avec celui qui a faim, quand nous accompagnons les blessés de la vie, ce sont des signes forts qui font reconnaître le Christ vivant aujourd’hui dans le monde, vivant dans l’Église. Chaque dimanche, nous apprenons à reconnaître le Seigneur dans le partage de la Parole et de l’Eucharistie. À la fin, nous sommes envoyés pour témoigner simplement, mais avec comme du feu dans notre cur : « C’est vrai, le Seigneur est ressuscité ; il est vivant au milieu de nous. »

Références bibliques : Ac 2, 14.22b-33 ; Ps 15 ; 1 p 1, 17-21 ; Lc 24, 13-35

Référence des chants :

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