Frères et Soeurs,

 J’aimerais m’adresser à vous qui avez besoin d’être libres, indépendants, utiles, aimés, aimants,et qui avez peur de la solitude, de la mort, de la résignation, de la médiocrité et de l’enfermement physique, intellectuel ou moral.
 J’aimerais m’adresser à vous pour qui le mal n’est pas une question, mais une présence perpétuelle au coeur de la vie.
 J’aimerais vous faire écouter la voix de Dieu
 

Vous ne connaissez pas bien qui est Dieu… vous ne savez pas si vous croyez en lui, vous vous révoltez ? Je vous en prie, écoutez-le vous parler en parlant à Moïse :

 

  •  Moïse est un assassin exilé dont le peuple est persécuté, esclave…
  •  Dieu dit : Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Je suis le Dieu du peuple, quelles que soient ses épreuves et à quelque endroit qu’il se trouve, en Mésopotamie, en Juda ou, en exil, en Egypte…
  •  Je suis le Dieu qui dit : j’ai vu la misère de mon peuple, oui je connais tes souffrances. Je suis descendu pour te délivrer.

 
 

"Je suis descendu pour te délivrer"…

Confronté au malheur, ces mots sont difficilement croyables. Souvent c’est exactement la démarche contraire qui vient à l’esprit… celle de la dénonciation de Dieu… ou de sa dénégation. Les uns affirment : puisque le mal existe, Dieu n’existe pas. Mais les autres disent : Dieu est méchant car il permet le mal. D’autres encore disent : Le malheur est une punition par Dieu aux hommes pécheurs. C’est une explication du mal que l’on a retrouvé exprimée au moment de la défaite de 1940, ou lorsque l’épidémie de sida a explosé en France :

 Dans l’Evangile, Jésus s’élève contre cette dernière manière de voir en commentant deux faits divers horribles : l’assassinat d’un groupe de gens pendant qu’ils offraient un sacrifice et la mort d’un autre groupe dans l’effondrement d’une tour.
 Il faut encore entendre Jésus poser la question : "Pensez-vous qu’ils étaient plus pécheurs que les autres", sous entendu "pour mériter une telle punition" ? Et la réponse est claire. "Et bien non"…
 

J’aimerais faire entendre cette réponse du Christ à des victimes qui se culpabilisent parce qu’elles sont dans le malheur !

 Mais ceux qui n’accusent ni Dieu ni eux-mêmes finissent souvent par nier l’existence de Dieu et par tomber dans un désespoir stoïque ou désabusé. Et ceci est souvent pire. Car ils n’ont même plus quelqu’un contre qui se lever et crier.
 Et souvent ils se couchent. Et souvent leur désespoir est poignant.
 

 Que leur dire ?
 Fraternellement, je voudrais tellement leur faire entendre le nom de Dieu…. Dieu dans la Bible se nomme Je suis.
 "Je suis", "Yahvé" existe ! Il est, et sa voix montre l’inexistence de toutes ces fausses explications, de toutes ces fausses consolations.
 "Je suis" dit Dieu et il montre qu’il existe en venant vers nous pour nous libérer… et pour nous donner la force de le faire.
 

 Vous avez entendu Paul, tout à l’heure, nous raconter une fois encore l’histoire de la libération des Juifs d’Egypte et de cette longue marche qui les a conduits à travers un désert jusqu’à la Terre promise.
 Vous avez compris qu’il comparait les étapes de la vie chrétienne aux étapes de cette conquête de la liberté : le baptême est comparé au passage de la mer rouge, l’eucharistie à la manne, et le rocher – dont beaucoup de Juifs pensaient qu’il accompagnait le peuple – au Christ.
 Paul veut persuader tous les chrétiens qui traversent un désert, de le faire en faisant confiance au Christ et en ayant la certitude que le Christ les accompagne. Le Christ fait même plus que les accompagner.
 

Ecoutons une fois encore Dieu nous dire :

" Je suis descendu pour te délivrer". Ecoutons Jésus nous raconter l’histoire de la vigne et du figuier. Depuis Isaïe, les Juifs avaient l’habitude d’entendre des histoires où leur pays et leur peuple étaient comparés à une vigne que Dieu avait plantée pour qu’elle donne le meilleur vin et qu’il menaçait de détruire parce qu’elle ne produisait rien.

 Jésus change l’histoire traditionnelle en ajoutant un vigneron qui plaide pour la vigne.
 "Laisse-la encore cette année, le temps que je bêche…"
 Le vigneron bien sûr, c’est le Christ.
 Non seulement il plaide pour tous ceux qui sont dans le malheur mais il les accompagne au coeur de leur mal.
 Et la bêche qu’il plante en terre est sa croix.
 En se donnant totalement…, en s’offrant il reçoit la vie du Père.
 Et tous ceux qui souffrent vivent déjà avec lui.
 Malgré les apparences, ils vivent déjà dans sa gloire.
 Un jour, ils le découvriront totalement.
 Ils connaîtront l’absolu de l’amour.
 

Références bibliques :

Référence des chants :

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