Frères et sœurs,

Amis en Christ,

 

L’Evangile que nous venons d’entendre reflète la souffrance que je côtoie tous les jours à l’hôpital. Un homme, une femme sont atteints au creux de leur être.

 

Jaïre, le chef de la synagogue, un notable blessé, là où cela fait le plus mal dans son cœur de père : la maladie d’un enfant, ne peut se résigner à la mort de sa fille. Il incarne tous les parents, qui un jour ont été confrontés à cette terrible épreuve ; peut-être même sont-ils parmi nous.

 

 

Jaïre a sans doute entendu parler de Jésus. Il abandonne son Clavieril de chef et n’a pas honte de s’agenouiller et de supplier pour demander du secours. Ses paroles sont brèves : non  pas un long discours, mais une prière toute simple et bouleversante, comme j’en entends tous les jours :  « viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive ». Jésus se laisse émouvoir et prend sur lui l’angoisse de Jaïre. Rien de ce qui fait souffrir l’homme ne lui est étranger.

 

En route avec ce père de famille, Jésus s’arrête pour répondre à une autre détresse, celle d’une femme. Nous ne connaissons ni son nom, ni son statut social.

Nous ne savons rien d’elle, sinon qu’elle est touchée par la maladie, au plus intime de son être de femme. N’est-elle pas au milieu de nous ?

 

Cet homme Jaïre, cette femme, dans la nuit noire de leur malheur, après avoir tout essayé pour s’en sortir, jusqu’à dépenser tout leur argent, posent un acte de foi, qui n’est pas un crédo en Jésus Fils de Dieu : mais l’expression de leur ultime recours.

 

 

Jésus laisse cette femme impure toucher la frange de son manteau, au risque d’être lui-même contaminé. Comme tout à l’heure, il touchera la petite fille morte, acte prohibé dans la culture juive. Mais quand il s’agit de guérir et de sauver un être humain, Jésus n’hésite pas à enfreindre les tabous et les préjugés de toute sorte. Il touche toutes les plaies humaines et se laisse rejoindre par elles.

 

Nous aussi, frères et sœurs, nous portons nos souffrances morales ou physiques, affectives ou psychologiques. Aujourd’hui encore nous souhaitons tous toucher Jésus, entrer en contact avec lui. Il ne fera pas nécessairement disparaître nos maladies et nos fauteuils roulants, mais il a le pouvoir d’apaiser nos angoisses.

Dans la chapelle de l’hôpital où j’exerce mon ministère d’aumônier, un merveilleux tableau représente la résurrection de la fille de Jaïre. On y voit Jésus accroupi, posant délicatement sa main sur la petite fille. Ses yeux contemplent tendrement le visage de l’enfant. Une douceur apaisante émane de cette scène. Nombreux sont les parents, qui ayant un enfant malade hospitalisé, la contemplent et y trouvent réconfort et consolation.

 

Frère, sœur, ami, durant sa vie terrestre, Jésus a posé ses mains sur toutes les détresses de l’homme. A la suite du Christ, tu peux continuer à renouveller ce geste magnifique de ta propre main. Et comme t’y invite le Pape François, deviens pour tous ceux qui souffrent « caresse de Dieu ».

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