« Oui à l’amour et oui à la résurrection »

 Frères et sœurs,

Ce dimanche qui ouvre la semaine sainte concentre ce qui est au cœur de notre foi.

Avec des palmes, nous avons acclamé l’entrée de Jésus à Jérusalem. Ainsi, nous avons déjà reconnu sa victoire sur les événements qu’il va vivre. Mais sur les nôtres aussi ! Dans la foule, beaucoup étendaient leur manteau sur le chemin. Et le manteau, dans la Bible, représente la personnalité et la vie de celui qui le porte. Nos vies savent bien qu’elles ont besoin d’être transformées : elles  veulent exprimer la victoire du Christ et y être associées !

Et maintenant, la passion du Christ va nous faire descendre au fond de nos inquiétudes, de nos contradictions, de nos décalages avec ce que nous voulons vivre, au fond de nos orgueils, de nos péchés et de nos difficultés.

La passion est un chemin, celui de nos existences. Ce chemin est dans notre chair. Et Jésus le prend lui-même. Il nous entraîne à sa suite pour affronter les épreuves, pour ne plus avoir peur de la mort, et pour nous conduire à la vie nouvelle !

Jésus, qui est Dieu, a pris le chemin de la vie des hommes avec leurs incertitudes. Et en mourant sur la croix, il a même assumé d’être comme des millions d’innocents de notre monde passés par la détresse et l’injustice.

Pourquoi a-t-il fait cela ? Et comment cela peut-il nous sauver ?

La prophétie d’Isaïe décrivait un disciple qui écoute Dieu et devient ainsi capable de soutenir ceux qui sont épuisés. Quand Dieu se fait homme, en Jésus, le voilà donc solidaire de nos épreuves. Il ne reste pas étranger à nos existences. Et dès lors, il nous apprend nous-mêmes à être solidaires, pour continuer ce que le Christ a fait.

Mais  notre foi chrétienne va plus loin. Car le Fils de Dieu n’est pas venu simplement partager solidairement notre condition. Dans son incarnation, dans sa passion, dans sa mort et grâce à sa résurrection, il est venu nous sauver.

Et comment le fait-il ?

En assumant la passion, il nous entraîne sur le chemin à emprunter. Il nous le montre comme un vrai chemin d’humanité : le chemin de notre sainteté. La passion nous montre notre vocation : être vraiment homme en étant imitateur de Dieu.

Mais il ne faut pas se tromper sur la nature de ce chemin. La passion n’est pas seulement un chemin de souffrance. Elle est un chemin d’amour. Jésus vient en notre monde et va jusqu’à la croix parce qu’il nous aime. Certes, ce n’est pas un amour « fleur bleue ». C’est un amour radical et audacieux. Un amour généreux, aimant le bien et rejetant le mal.

Frères et sœurs, Dieu s’est fait homme pour que l’homme apprenne à aimer et à être aimé. 

Dans sa passion, nous apprendrons à faire de plus grands pas vers le pardon, la confiance, l’espérance, l’amour, et vers la vie qui ne craint plus la mort. Alors prenons ce chemin de la passion…

Pour apprendre à dire : « oui à l’amour » et « oui à la résurrection ».

 

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