Frères et soeurs, chers amis,

Entre fête des mères et fête des pères, voici la fête de Dieu, fête de l’eucharistie, fête du corps et du sang du Christ, nos anciens l’appelaient la Fête-Dieu. Ce jour-là, depuis le temps des cathédrales où le pape Urbain l’institua, en 1264, Dieu était à l’honneur dans le Saint-Sacrement. Mais les cortèges de voitures sur les routes des plages et des maisons de campagne ont remplacé les processions. S’il fait beau, c’est la fête du soleil plus que de Dieu. S’il pleut, ils contemplent la télé plus que le tabernacle. La petite balle jaune de Roland Garros ou le ballon rond de la coupe du monde attirent les foules plus que l’hostie. Y aura-t-il encore une place pour Dieu en ce jour du Seigneur ?

Aujourd’hui, en ce jour de la fête de Dieu, nos yeux sont fixés sur l’hostie. À trois reprises au cours de cette eucharistie, je la prendrai dans mes mains au nom du Christ Jésus.

Une première fois, dans ce temps de la messe que l’on appelle offertoire, je prendrai dans mes mains le pain de vos offrandes. C’est le pain de la terre, le pain de vos vies, le pain de vos tables, le pain de vos familles, le pain de vos travaux. Je le prends dans mes mains, uni à l’offrande du Christ Jésus et, avec vous, je l’offre à Dieu notre Père pour qu’il soit consacré dans l’Esprit Saint. Offrons-nous tout entiers en hostie vivante, offrons-nous tout entiers à Dieu dans l’amour, offrons-nous pour qu’il nous bénisse et nous consacre en lui. « Prends, Seigneur, et reçois toute ma vie ».

Une seconde fois je prendrai l’hostie dans mes mains, ce sera le temps de la consécration. Je referai le geste même de Jésus qui prit le pain dans ses mains très saintes. Il le bénit et le donna à ses disciples en disant : « Ceci est mon corps ». L’hostie n’est plus du pain, elle est le corps du Christ. Nous y reconnaissons sa présence réelle, le don d’amour du Dieu vivant. Car Dieu est don. Dieu ne garde rien pour lui. Dieu s’offre à l’humanité, il s’approche d’elle, il descend en elle pour la renouveler, la purifier, la sauver, la réconcilier, la pacifier, la guérir. L’hostie dit ce don d’amour de Dieu. Elle dit le don de la vie, le don de la vie éternelle, le don de la vie qui ne meurt pas. Elle dit le don de l’Eternel Amour en notre humanité. Dans sa lettre sur l’eucharistie, devant ce grand mystère d’amour, Jean Paul II nous invitait à être dans l’admiration. Au moment où j’élèverai l’hostie, chacun pourra dire en son coeur sa prière d’adoration : « Mon Seigneur et mon Dieu, je vous adore et je vous aime ».

Une troisième fois, je prendrai dans mes mains l’hostie. Ce sera alors pour la donner à manger dans la communion. L’hostie est un aliment pour la vie, elle est à manger. Chers amis téléspectateurs, nous serons unis à vous dans une communion spirituelle. Peut-être avez-vous communié à l’eucharistie de votre paroisse. Si vous êtes malade, peut-être un ami chrétien vous visitera et vous apportera l’hostie. Sachez que nous sommes en profonde union à vous dans le Christ Jésus. L’hostie est le sacrement du don d’amour de Dieu. L’hostie est le sacrement de la communion de toute l’humanité réconciliée par le Christ.

Je souhaite une bonne fête à tous les pères. Je souhaite une bonne fête à Dieu. J’entends, bien sûr, les bruits de la planète foot qui vibre autour du ballon rond. Hélas, cette unité de façade ne fait pas taire les armes et la violence. Prions notre Père du ciel de nous faire vibrer de sa passion d’amour, de nous rassembler dans la paix et de faire descendre sur nous sa bénédiction de pardon et de réconciliation.

O bon Pasteur, notre vrai pain, nourris-nous et protège-nous, conduis-nous au banquet du ciel en compagnie de tes saints".

Références bibliques :

Référence des chants :

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