Simon le Pharisien ou bien Natan le prophète, ces figures nous sont données pour nous éduquer au combat que Dieu mène contre le péché, combat qui donne la vie au pécheur !
Remarquez la violence de la dénonciation de David par Natan : « Tu as frappé par l’épée Ourias, le hittite et sa femme tu l’as prise pour femme ». Le choc provoque la confession immédiate : « J’ai péché contre le Seigneur » dit David et immédiatement Natan ose dire : « Le Seigneur a pardonné ton péché, tu ne mourras pas ».

Avez-vous noté que le psaume 31 nous le confirme : « Je n’ai pas caché mes torts, je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés ». Ainsi, il est une manière de vivre pleinement humaine et pleinement sainte aux yeux de Dieu où l’on peut rendre grâce en confessant ses péchés. C’est ce qui se passe dans cet Evangile où il y a cette confession débordante de larmes, de pleurs, de parfum venant de cette femme annoncée pécheresse par l’Evangéliste comme par le pharisien.
Ce qui va être reproché à Simon le pharisien, ce n’est pas cette pensée première sur cette femme mais c’est l’incapacité d’entrer dans cette « action de grâce » et de ne pas croire en son acte de foi à elle.

Si nous confessons que Jésus est bien le Rédempteur, le Sauveur de l’être humain tout entier, ne nous étonnons pas que les pécheurs se précipitent à ses pieds reconnaissant « tout l’amour », reconnaissant dans « un grand amour » qu’ils sont aimés au-delà de ce qu’ils imaginaient.

Ici dans cette église abbatiale que des moines ont élevée en l’honneur de leur fondateur Philibert et dont ils ont installé le reliquaire solennellement au sanctuaire pour qu’en priant Dieu par son intercession, les pauvres, les malades, les petits en soient soulagés, guéris, lavés.
Ici, les pèlerins « ont rendu grâce à Dieu en confessant leurs péchés ». Notre église ne nous appartient pas. Y entre qui veut ! Peut-être seulement intéressé par les 1000 ans d’histoire de ce lieu, peut-être en recherche, ou peut-être bien engagé avec Lui.
C’est à nous les chrétiens rassemblés par l’action de grâce du Christ de veiller à ce que cet espace soit l’occasion pour tous ceux qui le veulent d’être touchés, guéris et relevés.
Ici sous ces voûtes si gracieusement ajustées par l’homme, la grâce de Dieu est à l’œuvre pour le pardon des péchés et pour la joie de repartir en paix : « Va … ta foi t’a sauvé… ».

En somme, il nous faut décider d’être résolument les hôtes de Dieu. Chers amis, cela est valable pour vous-devant votre téléviseur- comme pour nous ici : Dieu peut-il compter sur notre disposition à l’accueil envers son amour ? Dieu peut-il compter sur notre capacité à le partager aux autres ? Ne restons pas sur notre réserve, nous ne pourrions que tenter de compter nos péchés ou pire encore déplorer les péchés d’autrui ! Accueillons le projet de Dieu. Accueillons cette folie de la croix du Christ dont un autre pharisien, Paul, témoigne dans sa lettre aux Galates : « Seule la foi au Christ » peut changer notre « condition humaine ». A nous d’être témoins de ce changement !

Références bibliques : 2 S 12, 7-10.13; Ps. 31; Ga 2, 16.19-21; Lc 7, 36-8,3

Référence des chants : Homélie de la messe à Rossura

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