De quoi discutiez-vous en chemin ? Drôle de question de la part de Jésus ! Lui qui sonde les reins et les cœurs, il ne saurait pas de quoi parlent ses disciples lorsqu’ils étaient en chemin ? Oh ! Ça devait être une discussion théologique ou certainement un débat philosophique, en d’autres termes des paroles très pieuses ou très savantes. Pas du tout, bien au contraire : ils se sont disputés… pour savoir « qui est le plus grand ? » Qui est le plus grand, qui est le plus fort, qui est le meilleur ? Toujours cette volonté de se comparer, de se juger… même les apôtres choisis par Jésus lui-même ne sont pas épargnés par cette terrible maladie qui traverse tout homme et toute l’humanité, savoir qui est le plus grand !

Jésus vient de leur annoncer qu’il va être trahi par les siens, puis souffrir et être mis à mort, et ses apôtres n’ont qu’un seul souci… Savoir qui parmi eux va être le plus grand ! Ils ne s’intéressent pas au sort de Jésus, ne discutent pas pour savoir comment éviter un tel malheur, Jésus parle de sa mort et eux parlent de leur pouvoir ! Qu’auriez-vous fait à la place de Jésus ? Renvoyer ces douze adultes qui se comportent comme des enfants gâtés ?

Jésus lui, réagit autrement : au lieu de les corriger vertement, il s’assied au milieu d’eux et il leur parle… Au lieu de leur faire la morale, il s’assied, se pose comme leur égal, comme un maître qui n’a pas besoin de dominer ses élèves, mais qui se met à leur niveau. Puis, joignant le geste à la parole, il prophétise, prenant un petit enfant et le plaçant au milieu d’eux, il leur donne un exemple.

Son enseignement vaut pour tous ceux qui veulent devenir ses disciples : pas question pour nous de savoir qui est le plus grand ou le plus pieux, si nous voulons être les premiers, nous avons à suivre la voie du serviteur, servir comme Jésus lui-même a servi les siens, quitte à leur laver les pieds ! Prendre exemple sur le petit enfant, ou plutôt redécouvrir l’enfant qui sommeille en nous !

L‘enfant, c’est celui qui dépend des autres pour grandir, pour se fortifier, pour vivre ! Or, nous n’aimons pas dépendre des autres, nous sommes si fiers de nous sentir libres ! Suivre le Christ, c’est reconnaître simplement, comme un enfant, que nous recevons tout de Dieu ! Se débarrasser enfin de la volonté de toute-puissance.

Cette attitude de reconnaissance change notre regard sur notre vie, sur notre attitude de service : en reconnaissant que nous recevons tout de Dieu, nous nous libérons de cette volonté de toute-puissance et de domination. Alors, comme le Christ, nous apprenons à servir gratuitement, tout simplement.

Références bibliques : Sg 2, 12. 17-20 ; Ps. 53 ; Jc 3,16-4,3 ; Mc 9, 30-37

Référence des chants :

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