Ce dimanche, nous sommes suspendus entre ciel et terre. Jeudi dernier, nous avons fêté le départ du Ressuscité et son entrée dans le ciel ; dimanche prochain, nous fêterons l’envoi de l’Esprit Saint et son arrivée sur la terre. Dans cet entre-deux, les lectures bibliques d’aujourd’hui nous donnent trois éléments précieux pour favoriser, dans notre vie, l’unité entre le ciel et la terre, entre la divinité et l’humanité. Unité que l’Esprit viendra pleinement réaliser dimanche prochain. Mais sans attendre une semaine, voyons ce que nous pouvons déjà entreprendre pour avancer vers cette unité promise.

Première attitude concrète : faire nôtre la prière qui termine le livre de l’Apocalypse : « Viens, Seigneur Jésus ! » Cette prière nous dit quelque chose d’essentiel, à savoir que Jésus n’est pas un homme qui vient du passé. Il n’est pas quelqu’un qui va nous rendre nostalgique d’une époque révolue que nous aurions tendance à idéaliser (« Ah, autrefois, c’était quand même mieux qu’aujourd’hui ! »). Jésus ne nous tourne pas vers le passé, mais il vient à nous aujourd’hui, ici et maintenant, et ce faisant, il nous tourne avec lui vers l’avenir.
Voilà un premier enseignement précieux : chercher à réaliser l’unité dans notre vie, entre le ciel et la terre, commence par le fait de regarder devant nous (et non pas en arrière), tournés vers un avenir qui sera nouveau, car habité par la venue du Christ. D’ailleurs, dimanche prochain, l’Esprit Saint ne va-t-il pas faire toutes choses nouvelles ?

Seconde attitude concrète : faire nôtre la manière de vivre d’Étienne. Il n’a pas craint d’affronter l’hostilité des hommes, mais il ne l’a jamais provoquée, cherchée ou suscitée. Il est resté docile à la manière dont l’Esprit l’a conduit : jamais du côté d’une fermeté ou d’une intransigeance, mais toujours du côté d’une douceur et d’une tendresse. Comme Jésus, Étienne n’a jamais jugé ni condamné ses accusateurs. Il a même intercédé pour eux jusqu’au bout, afin que le Seigneur ne leur compte pas ce péché qu’est sa lapidation.
Voilà un deuxième enseignement précieux : chercher à réaliser l’unité dans notre vie, entre le ciel et la terre, consiste à ne jamais céder à la dureté ou à la violence, mais à toujours choisir, et préférer, la bienveillance et la miséricorde. D’ailleurs, dimanche prochain, l’Esprit Saint ne va-t-il pas assouplir en nous ce qui est raide ?

Troisième attitude concrète : faire nôtre l’amour du Père. Vous l’avez entendu dans la grande prière que Jésus adresse à son Père : « Je leur ai fait connaître ton nom… pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux. » Et si nous faisons vraiment nôtre cet amour, alors nous vivrons dans l’unité : Jésus en nous, et Dieu le Père en Jésus. Prenons un exemple : dans chaque famille il y a ceux qui y arrivent bien et ceux qui y arrivent plus difficilement. Quand ceux qui y arrivent bien ont compris que leur responsabilité est d’aider ceux qui y arrivent plus difficilement, de sorte que l’équilibre se fasse, l’unité est déjà là et l’amour s’élargit à toutes les sphères de leur vie. Mais quand ceux qui y arrivent bien ne portent pas secours à ceux qui les entourent, c’est la désunion qui est l’œuvre.
Voilà un troisième enseignement précieux : chercher à réaliser l’unité dans notre vie, entre le ciel et la terre, se traduit par des relations fraternelles à tisser dans les familles, mais aussi avec tous les habitants de la terre. D’ailleurs, dimanche prochain, l’Esprit Saint ne va-t-il pas être répandu sur toute chair, rendant ainsi possible une fraternité universelle ?

Les amis, ne restons pas trop longtemps suspendus entre ciel et terre, mais dès maintenant, ancrons-nous les pieds sur terre, les mains dans la pâte de la fraternité et la tête enflammée par l’Esprit. « Viens, Seigneur Jésus ! »

Références bibliques : Actes des Apôtres, 7, 55-60 ; Ps 96 ; Livre de l’Apocalypse,22, 12- 20 ; Évangile selon saint Jean, 17, 20-26

Référence des chants : Liste des chants de la messe à Neuilly-sur-Seine 8 mai 2016

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