I Le dimanche de la joie
La liturgie d’aujourd’hui nous invite à la joie, comme toujours le troisième dimanche de l’Avent. Cette joie naît de l’annonce de la venue du Seigneur à laquelle nous nous préparons en veillant dans la prière. Saint Paul nous le rappelle dans sa lettre aux Philippiens : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance. » Dieu s’est fait homme en Jésus. Dieu s’est totalement révélé en son Fils. Nous le célébrerons à Noël, mais cette fête approche et déjà nous nous réjouissons.C’est la lumière qui pointe, « comme la délivrance de l’aube au petit matin, après la nuit. » (Georges Bernanos) Comme le dit l’oraison de ce jour : « Notre joie est dirigée vers la joie d’un si grand mystère. »

II La joie de Dieu en nous
La joie chrétienne est donc bien particulière : elle naît de l’amour de Dieu pour nous. C’est une joie infinie qu’a bien décrite le romancier chrétien, Georges Bernanos : « …la joie. Non pas celle-là, furtive, instable, tantôt prodiguée, tantôt refusée, mais une autre joie plus sûre, profonde, égale, incessante et pour ainsi dire, inexorable, pareille à une autre vie dans la vie, à la dilatation d’une nouvelle vie. » La profondeur infinie de la joie chrétienne vient de la vie de Dieu en nous.
Plus encore : de la joie de Dieu en nous. C’est ce que nous dit le prophète Sophonie : « Le Seigneur, ton Dieu, est en toi… Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête. »

Ceci doit nous mettre dans une attitude fondamentale pour notre vie de chrétien. C’est le Seigneur qui vient à nous, c’est lui qui, le premier, se réjouit de nous avant que nous ayons pu lui dire oui. Nous avons tendance à penser que Dieu est au bout d’un chemin, à nous attendre. Ce chemin est alors infiniment dur et voué à l’échec. Si le Seigneur nous invite à prendre le chemin de la foi pour aller à sa rencontre, c’est pour manifester notre oui, mais lui court à notre rencontre. Ce chemin est aussi escarpé, mais il est plein de la joie de la présence du Seigneur qui vient.

III Les vertus, source de joie
Le chrétien est ainsi invité à vivre dans une joie à la mesure infinie des vertus de foi, d’espérance et de charité :
La foi est la lumière de la joie, car par elle le Seigneur illumine notre intelligence.
L’espérance est l’ancre de la joie, car elle est promesse de la venue du Seigneur.
La charité est le sourire, le rayonnement de la joie, car par la joie que nous mettons à faire le bien, le Seigneur est manifesté dans nos vies.

La joie chrétienne n’est donc pas une joie niaise. Si saint Paul nous invite, dans une telle joie, à n’être inquiets de rien, il ne nous invite pas moins à faire connaître à Dieu nos demandes. On comprend alors que la joie chrétienne est à vivre autant dans l’exultation que dans la supplication, dans l’enthousiasme comme dans l’acceptation, dans le bonheur et la souffrance, à la crèche comme à la croix. Et une joie chrétienne ainsi vécue porte de nombreux fruits : sérénité et paix qui garde le cœur et l’intelligence dans le Christ Jésus, nous dit saint Paul. Aumône, justice, absence de violence et d’escroquerie, peut-on entendre dans l’appel à la conversion que fait saint Jean Baptiste.

IV Marie, figure de la joie reçue de Dieu
Les premiers chrétiens ont reconnu en Marie, la figure de la Fille de Sion qui éclate en cris de joie, en présence de son Seigneur. Marie, qui nous donne Jésus. Avec elle, vivons dans la joie de Dieu, la joie de la foi, de l’espérance et de la charité, la joie de nous savoir aimés de Dieu, au point qu’il vient à nous dans la douceur de l’Enfant Jésus, un enfant qui court dans nos bras, pour nous embrasser et nous dire que nous sommes sa joie et qu’il nous aime.

Références bibliques : So 3, 14-18 ; Is 12 ; Ph 4, 4-7 ; Lc 3, 10-18

Référence des chants : Liste des chants de la messe a Luisant

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