Frères et sœurs bien aimés, ces disciples, Jacques et Jean, qui réclament à Jésus la meilleure place au lieu de se donner à la mission, c’est nous, chaque fois que nous venons à la messe pour être réconfortés et non pas pour être envoyés. Pour être consolés et non pas pour devenir des frères universels, proches de tous et d’abord de ceux qui n’ont rien.

Si tel est le cas, nous croyons être disciples de Jésus, mais nous ne le sommes pas, parce que le vrai disciple, c’est le missionnaire ! Celui qui, comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne de la mission, n’a qu’un seul désir : aimer Dieu plus que tout et le faire aimer ! Le faire aimer ? Qu’est-ce donc que le disciple-missionnaire ? C’est un amoureux de Dieu. C’est un amoureux des autres. C’est un joyeux du service du partage et de l’offrande. D’abord, Le vrai disciple-missionnaire, c’est un amoureux de Dieu.

Quelqu’un qui passe du temps aux pieds du Seigneur, juste pour l’aimer. Vous connaissez le mot de sainte Thérèse. À sa sœur qui lui avait demandé ce qu’elle avait fait toute la nuit. "J’ai prié – Toute la nuit ? Qu’avez-vous dit à Dieu ? Rien, je l’aimais ". La prière, dit-elle, est un élan du cœur vers le Dieu d’amour. La vraie prière nous fait entrer dans le cœur de Dieu.

Deuxièmement, être missionnaire, c’est aimer les autres, ceux que nous rencontrons, à tel point qu’ils en viennent à se demander quelle est donc cette force qui nous rend si différents, si compatissants, comme Jésus le Grand prêtre dont parle la lettre aux Hébreux. Il compatit à nos faiblesses, mais en même temps, il nous demande de comprendre la faiblesse des autres, de ceux que nous aimons, en famille, au travail, partout ! « Être missionnaire de la tendresse de Dieu ! » (Pape François)

Enfin, le disciple missionnaire, est un joyeux ! Il est joyeux comme Jésus, parce qu’il se met au service et il y trouve sa joie. Comme Tagore qui disait : « Je dormais et je rêvais que la vie était joie. Je m’éveillais et je vis que la vie était service ; je servis et je compris que le service était joie » ; car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.

Il est joyeux jusqu’à partager ses biens, comme Zachée, qui donne la moitié de ses biens aux pauvres, parce qu’il a rencontré un Christ qui n’a rien et qui partage tout. Il est joyeux de rejoindre ainsi la générosité de Dieu qui n’a rien gardé pour lui et qui trouve sa joie en donnant largement, et qui, miraculeusement, reçoit au centuple.

Il est joyeux jusqu’à offrir ses souffrances, comme Jésus, en sacrifice de réparation, en communion avec ceux qui n’en peuvent plus et en communion avec Jésus qui a livré sa vie pour lui !

Le vrai disciple missionnaire, c’est quelqu’un dont la joie est communicative. Il ne se plaint pas car il offre tout. Il est heureux parce que la joie de ceux à qui il donne le comble de paix.

Amoureux de Dieu, amoureux de ses frères et sœurs, joyeux de marcher à la suite du Christ dans le service, le partage et l’offrande, le disciple missionnaire est le sel de la terre !

Que Notre Dame, saint Luc, dont c’est la fête aujourd’hui, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, saint Louis Martin et sainte Zélie Martin, nous aident, par leur exemple et leur prière, à être vraiment des « disciples-missionnaires », amen !

Références bibliques : Is 53, 10-11 ; Ps. 32 ; He 4, 14-16 ; Mc 10, 35-45

Référence des chants : Liste des chants de la messe à Cayenne en Guyane 18 ocobre 2015

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