La messe du 17 septembre a lieu dans la chapelle des Missionnaires ou chapelle du Sacré-Cœur, située à Hasparren, au Pays basque. Ce bijou architectural vient d’être rénové grâce à de précieux soutiens, preuve de l’attachement de la population à ce lieu symbolique.
Une chapelle néo-renaissance
« L’ambiance qui règne dans cette chapelle est difficile à expliquer avec des mots, elle est à la fois spirituelle et mystérieuse, explique Joseph Lafitte, élu municipal chargé de sa restauration. J’espère que les téléspectateurs percevront cette atmosphère et les émotions ressenties dans ce lieu. » Lui venait enfant suivre le catéchisme et se souvient que, parfois, son esprit vagabondait en regardant l’un des 48 personnages de la fresque.
« Ce lieu est fascinant, très imagé pour les enfants avec ces personnages en procession sur les murs, les vitraux laissent passer la lumière et éclairent le chœur décoré de cette mosaïque qui brille. » Mélange des influences artistiques religieuses et régionales, cette chapelle de style néo-renaissance est atypique. Ce petit bijou architectural avait reçu le Grand prix Pèlerin des médias/Le Jour du Seigneur en 2021. L’argent obtenu a contribué à la rénovation de la mosaïque réalisée par les frères Mauméjean, artistes réputés de la région qui ont contribué aux décorations de la basilique du Sacré-Cœur à Paris.
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Une mosaïque avec le Sacré-Cœur de Jésus
Cette mosaïque montre le Christ, ouvrant les bras, représenté avec son Sacré-Cœur. « Nous sommes au cœur du message du Christ qui a tout donné par amour pour nous, même sa vie », décrit l’abbé Dominique Errecart, curé d’Hasparren. La chapelle des Missionnaires, aussi appelée chapelle du Sacré-Cœur, a été construite en 1931 dans la proximité des missionnaires diocésains sous l’égide du Sacré Cœur. Installés depuis les années 1820, cette congrégation animait des temps pour réveiller la foi des chrétiens dans les petits villages de la région. Les fidèles et les missionnaires se retrouvaient dans la chapelle construite grâce à l’argent des fidèles collecté pendant trois ans. Cet argent montre bien l’attachement de la population à cette congrégation. Après le départ des missionnaires en 1975, la chapelle appartenant aux établissements privés catholiques servait pour l’aumônerie et parfois pour des messes le dimanche soir. Servant de moins en moins, son état s’étant dégradé, elle a été classée en 2011 aux monuments historiques et vendue à la mairie pour un euro symbolique. La municipalité a entrepris dès 2019 des travaux de rénovation qui viennent tout juste de se terminer.
Une restauration soutenue par le Grand Prix Pèlerin du patrimoine
« Il a fallu quatre ans pour la restaurer », témoigne Joseph Lafitte, l’élu municipal. En 2019, la première tranche prévoyait des travaux extérieurs comme la mise hors d’eau et la restauration de la toiture. La seconde partie du chantier concernant l’intérieur a été poursuivie par la nouvelle équipe municipale élue en 2020. « Tout a été refait à l’intérieur : les vitraux ont été démontés pour être restaurés, la fresque a été nettoyée et la mosaïque a été reprise par l’entreprise Socra qui restaure aussi Notre-Dame de Paris », poursuit l’élu qui a suivi la rénovation. La subvention du prix Pèlerin-Le Jour du Seigneur est venue soutenir le financement de la restauration de la mosaïque. La joie est grande de présenter le travail réalisé lors de cette messe et des journées du patrimoine », assure Joseph Lafitte.
La population est très attachée à ce lieu qui fait partie du village. Certains sont venus enfants, d’autres ont assisté à des cérémonies de mariage ou participaient aux messes du dimanche soir. La municipalité prévoit d’organiser des événements culturels dans la chapelle pour continuer à la faire découvrir au grand public et laisser la population en profiter. Elle permettra aussi la tenue de quelques offices religieux… pour ne pas oublier sa vocation de lieu sacré !
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