« Qu’éclate dans le Ciel la joie des anges, qu’éclate de partout la joie du monde. Qu’éclate dans l’Église la joie des fils de Dieu ! »

C’est Pâques, un mot qui signifie « passage ». Le Christ, en surgissant du tombeau, est passé de la mort à la vie. Ces paroles de l’office de la Vigile pascale nous invitent, aujourd’hui, à découvrir que Pâques est la plus grande fête de l’année. Et non seulement pour les chrétiens, mais pour tous les hommes ! En effet, comme le disait l’écrivain Noël Quesson : « Il faut que nous nous rendions compte que dans le monde coexistent deux forces : celle de la mort, qui gagne toujours si le Christ n’est pas ressuscité, et celle qui vient de Jésus ressuscité, qui veut dire : la force de Vie qui ne se termine jamais. »

Mais comment pourrons-nous croire à la résurrection ? Surtout quand nous vivons des moments difficiles : de tristesse, d’angoisse, de deuil ou de maladie, des moments où nous cherchons le sens de la vie. Pour trouver une réponse, regardons les disciples qui entouraient Jésus : il est difficile d’imaginer l’effet que la rencontre avec le Ressuscité a pu produire sur les premiers chrétiens. Ils avaient cru en Jésus, ils l’avaient suivi, certains avaient tout laissé pour devenir ses disciples. Pendant trois ans, ils l’avaient vu opérer des prodiges. Ils avaient assimilé ses paroles qui avaient la saveur d’une vie nouvelle, éternelle. Et puis, le Vendredi Saint, Jésus avait été soumis à une mort des plus cruelles. Les disciples étaient au comble de la tristesse, terrifiés, en un mot désemparés. Ils allaient vivre reclus, ils venaient de verrouiller les portes, jusqu’à ce que Jésus lui-même leur apparaisse.

Il était vivant, il avait vaincu la mort. Ils ne pouvaient pas le croire. C’était trop beau, trop grand, trop riche de conséquences. Mais ils devaient se rendre à l’évidence parce que c’était vraiment lui, leur Maître. Voilà que, franchissant les verrous, il leur donnait la force, la paix, ils n’avaient plus peur ! Il était de nouveau là, au milieu d’eux. Il était vraiment ressuscité ! Cette évidence les transperce et les transforme. Ils ne peuvent pas ne pas crier sur tous les toits cette extraordinaire nouvelle, qui est le point de départ de la foi chrétienne. Souvent ils le paieront cher, de leur vie, en mourant martyrs.

En ce dimanche, comment ne pas évoquer la tradition de nos frères et sœurs orthodoxes qui, en ce jour qu’ils nomment le « très saint, grand et lumineux jour de Pâques », se saluent par un magnifique : « Christ est ressuscité ! », et chacun répond : « Oui, il est vraiment ressuscité ! »

Si Jésus est vraiment ressuscité, ça veut dire que notre vie ne finit pas sur cette Terre, mais qu’elle a un sens parce qu’il existe un au-delà. Cet « après » sera infiniment plus beau, aimable et désirable, parce qu’il est voulu et pensé par ce Père qui a ressuscité Jésus d’entre les morts. La mort n’a plus aucun pouvoir sur lui. Le Christ a vaincu ; il est, il était et il sera pour toujours au-delà des limites du temps et de l’espace.

Comment ne pas être interpellé par saint Paul qui, après sa conversion, a écrit : « Si le Christ n’est pas ressuscité d’entre les morts, vaine est notre foi. » Lui, Paul, qui a persécuté l’Église, puis a donné sa vie pour cette vérité. Jésus est ressuscité ! C’est vraiment la bonne nouvelle annoncée à chaque eucharistie. La résurrection est l’accomplissement de l’Évangile annoncé par Jésus. Quand on a la grâce de croire en ce message, on ne peut pas ne pas le communiquer, parce qu’il est la réponse que les hommes et les femmes de toutes les générations peuvent attendre.

Cherchons-nous à vivre en ressuscités ? Avec Jésus, passons des ténèbres à la lumière, de nos démissions à l’espérance, de la mort du péché à la vie de la grâce. Ayons le visage du Ressuscité, surtout après avoir participé à l’eucharistie qui actualise la Pâques de Jésus. Que monte de nos cœurs l’Alléluia pour toutes ses merveilles ! Réjouissons-nous donc d’être les témoins du Christ, vivons la Pâques de Jésus chaque jour car il est vraiment ressuscité !

Et que cette joie franchisse les murs de cette église ! De simple commémoration, qu’elle redevienne une grande aventure qui commence aujourd’hui ! Amen. Alléluia !

Références bibliques : Ac 10, 34a.37-43 ; Ps 117 ; Col 3, 1-4 ; 1 Co 5, 6-8 ; Jn 20, 1-9

Référence des chants :

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