« Où est Dieu, quand on enterre un parent, un ami ? »
« Où est Dieu, quand notre famille est en deuil ou dans la souffrance ? »

Ces questions sont difficiles. Et dans nos vies, surtout face à la mort, nous sommes conduits, comme les deux sœurs, Marthe et Marie, sur un chemin qui va jusqu’au bout de la foi, de la confiance. Et notre foi, elle-même, peut en sortir grandie, fortifiée. Certaines phrases de Jésus, dans ce récit ravivent notre foi. L’Évangile précise : « Jésus pleura. » Alors, nous comprenons que le Fils de Dieu ne se tient pas à distance. Dans la souffrance, Dieu est avec nous. Ou que Jésus dise à Lazare : « Viens dehors ! » et nous comprenons que Jésus crie sa douleur devant notre péché, mais aussi son espérance de nous voir sortir de nos tombeaux, c’est-à-dire, quand nous reconnaissons notre péché, d’accepter de nous convertir.
Mais il est une phrase qui est un sommet de ce passage, c’est lorsque Jésus déclare : « Je suis la Résurrection et la Vie. »

Parmi les nombreux miracles accomplis par Jésus, les trois résurrections sont les plus stupéfiantes. Mais quel qu’il soit, un miracle est toujours un signe qui révèle qui est Jésus.

Lorsque Jésus réanime Lazare mort, ce n’est pas pour que jamais plus la pierre du tombeau ne se referme sur un mort, mais c’est pour révéler qui Il est : « Je suis la Résurrection et la Vie, celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » Il nous prépare à franchir l’obstacle de la mort pour vivre éternellement en Lui.

Jésus est le seul qui soit Lui-même éternel et qui m’aime assez pour me faire vivre en Lui. Dans le « Je t’aime » qu’il nous adresse personnellement, Il nous dit : « Tu ne mourras pas. »

L’amour exige d’être incorruptible, indestructible, éternel.

Le Christ seul vient réaliser ce désir en nous. Cette parole est probablement ce qu’il y a de plus difficile à accepter, à croire. Mais elle est immense ; elle est essentielle.

Alors oui, Jésus me pousse, avec Marthe et Marie, jusqu’au bout de la foi. Là notre foi doit décider. Je crois ou je ne crois pas. Face à la mort, c’est le moment décisif pour ma foi. Marthe et Marie ont vécu cet itinéraire de la foi, foi éprouvée et purifiée. Vous savez, Dieu nous emmène souvent face à la maladie et à la mort, jusqu’à l’extrême de la confiance, jusqu’au bout de la foi.

Mais Dieu, comme cela se passe dans cet évangile, nous sauve et nous éclaire toujours. Il le fait souvent d’une manière inattendue et au dernier moment, car il me faut vivre mon chemin de foi jusqu’à l’extrême. Ainsi, Dieu est souvent le Dieu de midi moins le quart, parfois de midi moins cinq ou moins deux, au bout de la foi.

En ce Carême où il nous a été proposé de prendre le temps de relire les événements de votre vie familiale à la lumière de Dieu, demandons-nous comment maintenant préparer un chemin de réconciliation en famille et avec le Seigneur. Saurais-je, humblement, laisser les autres, l’Église, rouler la pierre ? Me défaire de ces bandelettes ? Me délier pour que je puisse avoir part dès maintenant à sa résurrection ?

Nous voyons arriver le sommet du Carême : la Semaine Sainte. Peut-être avons-nous résisté à cet appel de Vie, d’Amour et de Pardon en nous-même et au cœur de nos familles ?
Peut-être avons-nous été distraits, peu préoccupés par ce chemin, trop préoccupés que nous sommes par des soucis familiaux ?
Il n’est pas trop tard.

Seigneur, ne laisse pas les ténèbres me parler. Donne-moi de laisser retentir en moi ces paroles qui m’appellent à la Lumière. Donne à ce Lazare que je peux être, d’entendre cet appel à la Vie et au Pardon.

Tu me dis : « Viens dehors. »
Oui, bénis sois-tu, ô Christ, toi qui ouvres nos tombeaux.
Amen !

Références bibliques : Ez 37, 12-14 ; Ps. 129 ; Rm 8, 8-11 ; Jn 11, 1-45

Référence des chants :

 

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