En français : 

Ce Dimanche, la Parole de Dieu est un antidote à la peur. La liturgie d’aujourd’hui nous promet la guérison des êtres et la restauration de l’ordre naturel. La rencontre avec Dieu, surtout avec Dieu incarné en Jésus de Nazareth, nous est montrée comme la voie vers la plénitude.

Vous aurez remarqué que le texte du prophète Isaïe est maculé d’images de restauration, de guérison et de renouveau écologique. Rappelez-vous ses premières lignes :

« Voici votre Dieu :

c’est la vengeance qui vient,

la revanche de Dieu.

Il vient lui-même et va vous sauver. » 

 

En langage biblique, la vengeance se réfère à la restauration de l’ordre dans les relations religieuses et sociales. La vengeance, en termes bibliques, fait référence à la restauration de la justice et à la victoire du bien contre le mal.

Notez aussi que le texte et ses images évoquent cette restauration à la fois pour la personne, c’est à dire l’aveugle, le sourd, le boiteux, le muet, mais aussi pour l’environnement et l’ordre naturel de la Création. Nous y trouvons les racines de la Pensée et de l’Enseignement Social de la tradition chrétienne, source vitale d’espoir pour la gouvernance du monde d’aujourd’hui qui est confronté aux incertitudes de notre temps.

Ensuite, dans la scène décrite par Marc dans l’Évangile, l’assemblée est impressionnée par Jésus : « Il a bien fait toutes choses » (Mc 7.37). L’évangéliste établit la reconnaissance de Jésus en tant que Messie par le public.

Dans cette scène, St. Marc nous raconte la manière dont Jésus prend à part l’homme sourd, qui a aussi de la difficulté à parler, pour une rencontre privée et personnelle. Cette entrevue enferme une interaction personnelle : elle implique le touché et une parole de guérison, « effata », répétée lors des baptêmes. Tant le touché que la parole soulignent l’aspect personnel de la dynamique de la Foi en tant qu’échange interpersonnel entre le Christ et la personne sourde. Nous constatons ici que le choix de la Foi a une dimension intensément personnelle.

Cette rencontre et cette guérison indiquent que la vie chrétienne, la voie de la restauration et du salut ultime, s’enracine et se greffe sur le mystère salvateur de la vie, de la mort et de la résurrection du Christ. Le texte suggère que la quête de la Foi en Jésus de Nazareth ouvre notre humanité à une plénitude que le chrétien découvre chaque jour sous une lumière nouvelle : dans ses écrits, saint Paul fait référence à cette liberté radicale dont bénéficie le chrétien : dans son épître aux Galates – «C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés» (Gal.5.1)

Cette relation réparatrice avec le Christ est toujours et avant tout personnelle. Elle façonne les fondements de notre conscience de soi. L’extrait de la lettre de Saint Jacques nous rappelle lui aussi une fois encore que notre restauration dans le Christ génère une anthropologie radicalement nouvelle qui nous permet de reconnaître, respecter et promouvoir l’égale dignité de tous sans exception : riches et pauvres, sains et faibles, jeunes et moins jeunes. Pour nous ici en Irlande du Nord, en ce vingtième anniversaire de l’accord du vendredi saint, il reste encore du chemin à parcourir pour achever/réaliser, dans nos processus politiques, le sens de cette anthropologie.

En ces temps d’incertitude qui sont les nôtres, il est essentiel qu’en tant que Chrétiens, nous intensifions nos efforts pour que nos paroisses et communautés pastorales puissent proposer des environnements et des programmes attractifs et créatifs invitant à explorer l’aventure et le dynamisme du mode de vie chrétien.

En tant qu’héritiers du Royaume de Dieu (Jc 2.5) par notre baptême et par notre rencontre avec la Parole de Dieu dans la liturgie et dans les Écritures, nous nous réjouissons ce matin du pouvoir réparateur de la Foi dans le Christ pour chacun de nous, pour vous et pour moi pécheurs que nous sommes ; répondons donc à l’appel, qu’Isaïe nous a transmis dans ses lignes, à œuvrer en tant que citoyens chrétiens et chrétiens citoyens, pour le bien-être des nécessiteux, de la société et pour la sauvegarde de notre environnement cosmique, la Création de Dieu.

En anglais : 

This Sunday the Word of God is antidote to fearfulness. Healing of the person and restoration of the natural order are the promise of today’s liturgy. Encounter with God, and specifically with God incarnate in Jesus of Nazareth, is portrayed as the way to wholeness.

You will have noticed that the text from the prophet Isaiah is replete with imagery of restoration, of healing and also of ecological renewal.  Recall its opening lines:

“Look your God is coming,

Vengeance is coming

The retribution of God;

He is coming to save you”

In biblical language vengeance refers to the restoration of the good order in religious and social relationships. Vengeance, in biblical terms, refers to the re-establishment of justice and to the overcoming of evil.

Notice too how the text and its imagery refers this restoration in both the personal order, that is, to the blind, the deaf, the lame, the dumb and then to the environment and the natural order of creation.  Here we find the sources of the Social Thought and Teaching of the Christian tradition, which is a vital source of hope for the governance of our world today in the face of the uncertainty of our times.

Then in the scene depicted in the lines from the gospel according to Mark, the onlookers are impressed by Jesus: “he does all things well, they said” (Mk 7.37).  The author of the gospel thus attributes recognition of Jesus as Messiah to public.

As St Mark describes the scene, we observe how Jesus takes the deaf man with a speech impediment aside for a private and personal encounter.  This encounter involves personal interaction: it involves touch and a word of healing – “effata”, repeated at our baptisms.   Both touch and word emphasise the personal quality of the dynamic of faith as an interpersonal exchange between Christ and the deaf person. Here we note the intensely personal dimension of the faith option.

This encounter and healing indicates that the Christian life, the way of restoration and ultimate salvation, is rooted and grafted into the saving mystery of the life, death and resurrection of Christ. The text suggests that the pursuit of faith in Jesus of Nazareth opens our humanity to a wholeness which the Christian discovers day by day and ever anew : in his writings St Paul will refer to this  as the radical freedom exercised by the Christian : as he writes in his letter to the Galatians –  “for freedom Christ has set us free” (Gal.5.1)

This restorative relationship with Christ is always and primarily personal and it moulds the depths of our self-awareness.  At the same time the lines from the letter of James remind us once again that our restoration in Christ generates a radically new anthropology which enables us to recognise, respect and promote the equal dignity of all, rich and poor, healthy and weak, young and aged without exception.  For us Christians here in N. Ireland in this twentieth anniversary year of the Good Friday Agreement, there is still a road to travel to fertilise and free up our political processes with this shared Christian vision of life so that they may serve and promote the common good of all.

As heirs to the kingdom of God (Jas2.5) through our baptism and through our encounter with the Word of God in the liturgy and in the scriptures, we rejoice this morning in the restorative and healing power of faith in Christ for each one of us, for you and for me, sinners that we are ; let us therefore respond to the call, transmitted in the lines of Isaiah, to work as citizens who are Christian, and Christians who are citizens, for the well-being of the needy, of society and for the care of our cosmic environment, God’s creation.

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