mondialisation, de globalisation.
 Dans la mesure où ces nouvelles donnes soulignent davantage l’interdépendance des habitants du monde, elles sont porteuses d’appels pressants à plus de solidarité, d’entraide, de sens de l’autre. Cependant, l’importance de l’enjeu est telle que des groupes ou des individus manifestent des résistances multiformes, pour ne pas être simplement engloutis par la généralisation économique ou culturelle, pour ne pas perdre leur identité, pour ne pas être victimes de nouvelles menaces de domination, au nom du profit ou de la force.
 Ces menaces, on peut les identifier symboliquement dans les lectures de ce dimanche. C’est, d’après la première lecture, Amalec, l’ennemi du Peuple de Dieu, qui s’oppose à son bonheur, en lui faisant la guerre. C’est encore, d’après l’évangile de ce jour, un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes, au point de tenir pour quantité négligeable une pauvre veuve qui demandait justice.
 Les résistances face à de telles menaces, exprimées par la prière soutenue de Moïse et la demande persévérante de la veuve pour que justice lui soit rendue, ne font-elles pas alors valoir l’importance d’un autre ordre, celui de Dieu, pour que l’homme ne soit plus victime de son semblable ?
 En ce 75e anniversaire de l’institution de la Journée des missions par le Pape Pie XI, une double invitation nous est adressée par le thème de cette journée, à la lumière des textes de ce dimanche : " Enracinés dans le Christ, témoignez de l’espérance qui est en vous. "
 En tout premier lieu donc, nous enraciner dans le Christ. Trouver en Lui nos repères de sens, nos sources nourricières, nos références décisives, notre identité personnelle et communautaire. Tant il est vrai qu’il n’y a pas de mission chrétienne authentique qui ne prenne sa source en Christ. " Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie " (Jean XX, 21). Du point de vue du Christ qui nous envoie, tout homme a droit à l’Évangile, tous les peuples ont droit à la Bonne Nouvelle. C’est dire que nous n’inventons pas la Mission, ni dans son origine, ni dans sa visée, ni dans ses destinataires. Nous la recevons du Christ envoyé par le Père. C’est en Lui que nous prenons racine, " comme des arbres plantés près de la source " (Cf. psaume I). Lui, Jésus Christ, vrai Dieu, s’est fait homme, pour faire de nous tous un peuple de frères et de fils adoptifs du Père. Nous enraciner en lui, c’est entrer au coeur de la mystérieuse rencontre de Dieu avec l’homme.
 Il est bon pour toi, homme de ce temps, de rencontrer Dieu en Jésus Christ, pour aller plus sûrement vers l’accomplissement de ton être : Car Jésus est le chemin, la vérité et la vie : nul ne va au Père sans passer par lui. (Cf. Jean XIV, 6).
 – Enracine-toi donc en Christ, pour marcher comme en plein jour : Il est la lumière du monde : celui qui le suit ne marchera pas dans les ténèbres (Jean VIII, 12)
 – Viens à lui, comme à la source, pour puiser l’eau vive qui désaltère pour toujours : qui boira de l’eau qu’il donne n’aura plus jamais soif (Cf. Jean IV, 14).
 – Reste solidement branché au Christ, pour te ressourcer en lui, et pour que ta vie chrétienne soit féconde. Car quiconque reste attaché à lui portera beaucoup de fruits (Cf. Jean XV, 5).
 – Dans la détresse, accueille le réconfort qu’il t’offre, car il est doux et humble de coeur et tu trouveras le repos (Matthieu XI, 29).
 Enracinés en Christ, nous faisons l’expérience d’une relation vivifiante qui doit s’épanouir en engagement missionnaire. Et plus nous communions avec le Christ dans son obéissance au Père qui l’a envoyé, plus nous vivons la Mission selon son coeur, en témoins de l’espérance.
 – Témoins de l’espérance, nous le sommes, avant tout, à travers une histoire qui va vers son achèvement. " Autrefois, en effet, à maintes reprises, et de multiples manières, Dieu a parlé à nos ancêtres par les prophètes. Mais en ces temps qui sont les derniers, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de tout " (Hébreux I, 1-2). Désormais, en Jésus Christ, qui est venu, non pas pour abolir nos traditions, mais pour les accomplir (Cf. Matthieu V, 17), toutes les promesses de la première Alliance ont trouvé leur achèvement. Notre témoignage s’inscrit dans cette histoire du Peuple de Dieu dont Jésus Christ est la pierre.
 – Il s’agit aussi, avec cette mission d’ Église enseignante, d’assumer celle d’une Église confessante. Disciples de Jésus Christ, nous témoignons, en effet, que Dieu s’est frayé en lui un chemin nouveau dans le coeur de l’homme, pour le transformer, l’élever à la communion divine qui donne la plénitude de l’être. " Rendre compte de l’espérance qui est en nous " (1 Pierre III, 12), c’est alors vivre cette irruption de Dieu dans nos vies transformées, pour en rayonner autour de nous.
 – Il s’agit encore d’être les signes visibles d’une Église servante, attentive aux plus pauvres, aux plus vulnérables, instruments d’un Évangile qui met l’homme debout.
 – Il s’agit enfin de vivre en témoins d’une Église priante, en chrétiens qui assument leur mission d’intercession, dans un soutien mutuel, et dans la persévérance, pour que le Christ nous fasse miséricorde et nous donne sa paix. Nous sommes pleins d’assurance en lui, car l’espérance du Christ ne déçoit pas, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Romains V, 5).

Références bibliques :

Référence des chants :

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