Dans cet évangile, trois petites séquences au goût de paraboles. Trois petites scènes qui éclairent d’un jour nouveau ce qu’est un réel engagement à la suite du Christ pour le suivre dans sa Pâque. Trois petites scènes qui nous renvoient à nos attitudes lorsque notre liberté de choisir est engagée.

Le premier qui a entendu l’appel intérieur à suivre Jésus s’imagine que Jésus va quelque part, vers un lieu terrestre où on pourra s’installer confortablement avec lui, en accaparant Jésus pour soi-même : on est si bien avec lui !

Le second n’a pas saisi que pour suivre Jésus il faut entrer dans un mouvement de vie, il faut marcher sur un chemin qui conduit à la vie. Il est même nécessaire de tourner le dos à tout ce qui peut conduire à la mort, à tout ce qui peut nous éloigner de lui. Il ne s’agit pas de mépriser ses parents, de refuser l’amour filial ; il s’agit, pour suivre le Christ, de se tourner résolument vers la vie en refusant les forces de mort : le Règne de Dieu est victoire sur la mort.

Le troisième n’arrive pas à se libérer de son passé. Jésus ne lui demande pas de refuser les liens humains, les affections et les amitiés ; il lui demande de s’inscrire dans une relation nouvelle avec lui pour accueillir la nouveauté du Royaume qui vient.

 

Ces trois petites scènes nous rappellent un aspect fondamental du Christ : il est Celui qui passe ; il est le Dieu du passage, il est le Dieu de Pâques, Celui qui passe dans le monde pour faire du monde le Royaume.

Suivre le Christ c’est d’abord vivre, avec Lui, la Pâque pour qu’advienne le Royaume. Faire advenir le Royaume ce n’est pas regarder en arrière, c’est aller de l’avant.

 

Ce matin nous avons marché derrière la croix, mais derrière une croix fleurie, glorieuse, qui, au-delà de la mort, annonce la Résurrection et donc la victoire de la vie. Notre liberté de suivre ou non le Christ est aussi engagée. Nous savons que, pour le suivre librement, nous ne pouvons pas nous installer : il faut marcher pour le Royaume.

Pour suivre le Christ, il nous faut tourner le dos aux forces du mal, aux forces de mort qui nous emprisonnent et choisir résolument la vie avec Lui.

Pour suivre le Christ, il faut nous libérer de notre passé pour accueillir la nouveauté du Royaume.

Suivre le Christ c’est accepter de renaître de l’Esprit, de nous laisser déplacer par lui, de le laisser sans cesse nous renouveler sous l’action de l’Esprit Saint.

En nous déplaçant pour venir rencontrer le Seigneur ; en nous déplaçant au cours de la liturgie, nos pas doivent signifier ce qui est dans notre cœur : notre volonté de marcher à la suite du Christ.

 

Enfants, jeunes, jeunes adultes, aînés, aujourd’hui et demain, oserons-nous ce pas ? Que ces trois toutes petites scènes nous aident tous à comprendre que suivre le Christ c’est choisir la vie en Dieu. Jésus nous redit ce matin : choisi la vie, ose me suivre. Ces trois petites scènes évangéliques nous ont montré un chemin de vie. Oserons-nous le prendre ?

Ce chemin s’ouvre devant nous. Jésus nous assure que sur cette route le Père nous accompagne toujours, le Christ nous fortifie par sa Parole et par son Pain, l’Esprit est notre guide, notre force et notre lumière. Osons suivre le Christ.

Références bibliques : 1 R 19, 16b.19-2; Ps 15 Ga 5, 1.13-18; Lc 9,51-62

Référence des chants :

 

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