Jésus est venu pour guérir… L’Église aussi

1. C’est la première journée de Jésus où il manifeste son autorité et la nouveauté de ce qui arrive avec lui. Vous l’avez remarqué : dans cet Évangile Jésus ne dit rien avant la fin de l’épisode. Il agit. Il fait lever la belle-mère de Pierre et sa fièvre la quitte. Il guérit toute sorte de malades comme, plus tard, il se laisse toucher (Mc 6, 56) ou bénit en imposant les mains (Mc 10, 16). Il chasse beaucoup d’esprits. Avant de parler, sa vie est action et salut. Tout chez lui est fait de compassion et non de violence ou de châtiment. Il remet l’humanité debout et fait de la belle-mère de Pierre une des toutes premières disciples. L’Évangile en la personne de Jésus est action pour restaurer la dignité de la personne humaine, la rétablir en sa qualité de sujet de parole et dans la relation avec les siens. Jésus ne pose même pas ses gestes de bonté comme des appels à la foi en Dieu et pour la plus grande gloire de Dieu d’abord : ses gestes inaugurent en sa personne même la venue de Dieu parmi les hommes pour les rétablir en humanité.
Son message initial : « Convertissez-vous, le Règne de Dieu est là tout proche », s’inscrit déjà dans sa personne et trouve sa traduction « en action » dans ces gestes de libération « pour le Royaume ». Plus important encore, Jésus s’accorde le pouvoir de guérir ou d’exorciser. Sans en appeler « au nom de (Salomon) » à la manière des autres exorcistes du temps, il guérit les malades de sa propre autorité : « Je le veux, sois purifié » (Mc 1,41) ; « Fillette, je te le dis, lève-toi » (Mc 5,41) ; « Moi, je te l’ordonne » (Mc 9,25). C’est désormais "en son nom" que les démons sont déjà chassés (Mc 9,38-39). Il enseigne avec autorité, sans en appeler à la tradition des scribes (Mc 1,27) et il guérit de son propre chef, sans se référer à Salomon.
2. Mais voilà le mal est toujours présent parmi les hommes. Le mal moral que nous faisons en faisant mal aux autres. Le mal physique quand surviennent des catastrophes naturelles. Le cri de Job retentit toujours au milieu de l’humanité : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je n’y ai gagné que du néant, je ne compte que des nuits de souffrance. » Beaucoup s’éloignent de la foi à cause de ce mal sans répit.
À l’approche de la journée des malades voulue par le pape Jean Paul II, le 11 février en la fête de Notre-Dame de Lourdes, la puissance de guérison de Jésus interroge la responsabilité de l’Église c’est-à-dire des chrétiens dans la société.
Pour que la parole des chrétiens soit entendue et comprise, ne faut-il, comme pour Jésus, que nous agissions en même temps ? Agir à la manière de ces religieuses qui consacrent leur vie au soin des malades et des mourants, à l’éducation des enfants abandonnés de tous les continents. Agir à la manière des militants des droits de l’homme qui travaillent à restaurer la dignité humaine des prisonniers et des exilés. Agir avec les bonnes volontés pour retisser le lien social quand l’exclusion, le racisme, la misère l’ont déchiré. Agir avec les visiteurs de malades et avec les visiteurs de prison pour être cette présence pleine d’humanité qui vient apaiser la souffrance et la violence. Agir avec les institutions dont les hommes se dotent pour guérir le mal qu’ils créent et dont ils souffrent. La Parole de l’Évangile a besoin d’actes qui la rendent lisible. C’est ce qui fait de l’Église un témoignage.
3. Le témoin parle à partir des cicatrices dont sa vie est marquée pour avoir payé le prix d’une parole qu’il peut énoncer avec autorité pour l’avoir accueilli dans sa chair. C’est ainsi que Jésus peut parler avec cette autorité qui donne vie à toux ceux qu’ils rencontrent. C’est ainsi que les témoins véridiques parlent et qu’on les croit sur parole tels les saints, parce qu’hier comme aujourd’hui ils ont porté les cicatrices des paroles qu’ils prononçaient.
La messe est ce rite qui porte les cicatrices des paroles de feu dites par Jésus : elle nous rend présent Jésus en vérité. Il ne s’agit plus de savoir des choses sur Jésus mais de se laisser habiter par sa puissance de compassion. Tout à l’heure vous viendrez chercher le corps du Christ pour le porter à nos frères malades. Vous serez pour eux la compassion du Christ. Par vous, il vendra chez eux pour qu’ils communient à lui, pour qu’ils entrevoient – et nous avec eux – ce monde nouveau qui commence, où dans un geste de bienveillance et de compassion, Dieu « essuiera toute larme de nos yeux » (Ap 21,4).

Les chants

Moment

Cote

Titre

Paroles

Musique

Entrée

U 526

Ta parole nous réveille

Gryzbowski

Gryzbowski/ Gurdak

Pénitence

 

Messe de la Trinité

Agapé

Agapé

Gloria

 

Messe de la Trinité

Agapé

 

Psaume

       

Alléluia

 

Par la musique et par nos voix

Rimaud

Schütz/ Malet

Credo

       

P.U.

       

Offrande

 

Hier aujourd’hui et demain

Gelineau

Gelineau

Sanctus

 

Messe de la Trinité

Agapé

Agapé

Anamnèse

 

Messe de la Trinité

Agapé

Agapé

Doxologie

AL 197

De Lourdes

AELF

Lécot

Notre Père

       

Agnus

 

Mettre de la Trinité

Agapé

Agapé

Communion

 

Viens Jésus dans nos coeurs

Klinger

Klinger/ ADF

Fin

V 565

La première en chemin

Sr .C. Gudeon

G. Lefebvre

Références bibliques : Jb 7, 1-4.6-7; Ps. 146; 1 Co 9, 16-19.22-23; Mc 1, 29-39

Référence des chants :

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