Le Christ prend avec courage la route de Jérusalem, nous dit l’Évangile de ce matin. Nous le voyons bien, ce chemin que Jésus prend n’est pas un chemin facile. En allant à Jérusalem, il sait déjà qu’il va vers sa mort, car là-bas il sera arrêté, jugé, condamné et mis à mort. Cependant, il ressuscitera le troisième jour. C’est en acceptant de mourir sur une croix que le Christ nous a définitivement libérés du péché et de la mort. Par sa mort, Jésus nous a ouvert les portes de la Vie, la Vraie Vie en Dieu.

Chacun de nous, comme les disciples, est invité à le suivre. Chacun de nous porte en lui-même le désir d’être sauvé, de trouver le sens de la vie sur terre et d’être heureux. Cependant, il nous faut bien reconnaître que suivre le Christ nous fait peur. Chacun de nous veut garder ses habitudes, ne pas être dérangé, faire ce qu’il a envie.

Et voilà que le Christ nous appelle à tout quitter pour le suivre. «Celui qui veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.» Qui parmi nous accepte vraiment de prendre sa croix ?

Suivre le Christ, c’est marcher derrière lui, c’est prendre le risque que les autres ne nous comprennent pas, le risque d’être rejetés et même tués pour être fidèles au Christ et à l’Évangile. Si nous voulons suivre Jésus, c’est parce que nous avons découvert que le seul bonheur est en Dieu. Dieu seul peut nous donner la Vraie Vie, la Joie, la Paix et le Bonheur. Au plus profond de nous-mêmes nous ressentons ce désir de mettre le Christ au coeur de notre vie. C’est comme un appel plus fort que tout, qui nous donne un courage et une force que nous n’imaginons pas.

Cependant, c’est un chemin difficile, nous ne pouvons pas le cacher et l’Évangile d’aujourd’hui nous le redit encore.

En voyant le refus des Samaritains d’accueillir Jésus dans leur village, Jacques et Jean sont en colère. Ils ne comprennent pas cette attitude et veulent faire disparaître tous ces gens pour les punir. Mais Jésus n’accepte pas de céder à la violence et à la haine. Ici, Jésus nous montre que le disciple ne doit jamais entrer dans l’escalade de la violence et de la vengeance. Même si nous donnons l’impression d’être faibles, d’avoir peur… Nous ne devons jamais répondre à la violence par la violence.

Le deuxième enseignement que Jésus donne aux disciples, celui qui dit : «Je te suivrai partout où tu iras», est un appel à la pauvreté. Être disciple, c’est accepter de ne rien posséder, de ne pas savoir où l’on va dormir. Être disciple, c’est renoncer à nos sécurités, à notre confort…

Enfin, le troisième enseignement de Jésus, c’est de nous inviter à revenir toujours à ce qui est essentiel. À celui qui veut d’abord enterrer son père ou a celui qui veut faire ses adieux à sa famille, Jésus révèle que l’urgence c’est de proclamer le règne de Dieu.

Habités par l’Esprit, chacun de nous, chaque disciple peut redécouvrir que la véritable liberté, c’est de faire la volonté de Dieu. Jésus est par lui-même ce chemin de liberté. Tout au long de sa vie, il a cherché inlassablement à faire la volonté de son Père, refusant de tomber dans les pièges du monde, le pouvoir, l’argent, les liens familiaux qui risquent de nous rendre esclaves. Par ces exigences pour le Royaume, Jésus nous ouvre un chemin de liberté. Vivre c’est toujours être libre. Notre société de consommation nous rend, jour après jour, de moins en moins libres. Il faut que l’Esprit fasse disparaître en nous ce qui est convoitise, égoïsme, et fasse grandir en nous cette liberté dont parle saint Paul : «Si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres.»

Références bibliques :

Référence des chants :

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