Pour sa cinquième édition, le Prix littéraire de la liberté intérieure du Jour du Seigneur récompense un livre qui donne le goût de la liberté, invite à sortir des chemins battus. Un prix en partenariat avec La Procure, RCF et Ouest-France.


Pourquoi ce prix ?

Essai grand public, témoignage, roman, théâtre, biographie : quelle que soit la forme de l’écriture, le Prix littéraire de la Liberté intérieure, soutient un écrit original.

- Il invite à prendre soi-même un chemin de liberté intérieure
- Il offre une dimension spirituelle et une ouverture à la transcendance
- Il incarne le propos par une histoire

Aussi, à quoi reconnaît-on un livre labellisé “Liberté intérieure” ? Peut-être par sa capacité à donner le goût de la liberté, à sortir des chemins battus. Par la légèreté profonde qui s’en dégage, l’irruption de situations ou réflexions inattendues, l’incitation à l’écoute de la vie en soi, la quête ou la rencontre spirituelle, parfois avec Dieu.

La liberté intérieure serait comme un chemin de vie, simple et souvent exigeant, humble et audacieux. Elle pourrait se vivre dans un apprentissage à prendre soin de la vie et de son souffle en nous. À convertir notre coeur quand il est endurci, et notre regard quand il devient obtus.

Un appel à renaître chaque jour, comme une nouvelle manière de nous redécouvrir enfant de la Vie, … et peut-être enfant de Dieu. Le comité de pré-sélection fait donc ses choix sur cette base tout en cherchant la diversité de genres dans un équilibre hommes/femmes ainsi que dans le choix des maisons d’éditions. Il peut aussi honorer des écrivains non médiatiques, dont le propos et la plume méritent l’attention.

La sélection 2022

Les 7 livres de cette année ont été sélectionnés par un comité restreint représentant le CFRT et La Procure.

- Prière de ne pas abuser de Patrick C. Goujon (Seuil)
Je n'avais jamais imaginé combien les agressions sexuelles commises contre un enfant pouvaient aussi détruire sa vie d'adulte. J'étais choqué par le scandale de tels crimes, surtout quand ils sont perpétrés par des hommes d'Église. Je m'en étais tenu là jusqu'au jour où m'est revenu d'un coup ce qu'un prêtre m'avait fait subir pendant mon enfance. J'avais été enfermé dans le déni pendant près de quarante ans. Parce que j'avais porté plainte et que j'avais enfin parlé, j'ai cru pouvoir guérir, mais tout s'effondrait. Dans les décombres de mon histoire, revenait une question lancinante : comment avais-je bien pu choisir de devenir prêtre à mon tour ?
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- Etre à sa place de Claire Marin (L’Observatoire)
« Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage, on craint d’agir de manière déplacée. On a le sentiment de ne pas “être à sa place”. Mais qu’est-ce qu’être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l’intérieur et s’y créer une place à soi ? »
Dans cet ouvrage aussi passionnant que sensible, la philosophe Claire Marin explore toutes les places que nous occupons – quotidiennement, volontairement ou contre notre gré, celles que nous avons perdues, celles que nous redoutons de perdre – et interroge ce qui est à la fois la formulation d’un désir personnel et un nouvel impératif social. Encore reste-t-il à savoir si l’on finit tous par trouver une place, ou si le propre d’une place n’est pas plutôt de sans cesse se déplacer, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s’y installer…
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- Si tu veux la vie de David-Marc d’Hamonville (Albin Michel)
Moine bénédictin, « Oncle Ben » écrit à son neveu et à sa nièce. Le premier est pris dans le tourbillon de la réussite sociale et de la vie familiale, la seconde est plus en proie aux ferveurs et aux doutes de la spiritualité. Les conseils de vie distillés par l'oncle dans ses lettres ne sont jamais moralisateurs ; il y est toujours question de vie, de poésie, de rencontre avec l'autre, d'ouverture au monde intérieur. D'ailleurs, il ne s'adresse pas seulement à ces deux jeunes et à quelques autres interlocuteurs, il écrit parfois tout simplement pour lui, en se remémorant sa « vie d'avant », celle d'un artiste en quête de sens. Et, petit à petit, à travers ces textes et correspondances apparemment « profanes », qui évoquent les ratages et les occasions d'éveil ponctuant nos parcours de vie, c'est un véritable commentaire de la Règle de saint Benoît qui s'offre ici à nous. Rarement la sagesse ancestrale des monastères avait été mise à la portée de tous les esprits libres d'aujourd'hui, chrétiens ou non chrétiens.
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- Vivre en mortel de Christian de Cacqueray (Salvator)
Avec la pandémie de la covid 19, notre société a fait brusquement l'expérience de la présence quotidienne de la mort, signe de notre humaine fragilité, Elle a aussi éprouvé la nécessité de la ritualisation de l'adieu, et ce d'autant plus que cela ne fut pas toujours possible. Pour Christian de Cacqueray, ce livre est l'occasion de revenir personnellement sur ce que signifie « vivre en mortel ». Il le fait à travers son expérience d'accompagnateur des parcours rituels d'obsèques, mais aussi en relisant les deuils qui ont, comme pour tant d'autres, marqué sa vie. Loin de vouloir fuir ou ignorer notre finitude, il s'agit d'en mesurer toute la densité, sans nier la part de souffrance ou de révolte qu'elle entraîne. Nourri au quotidien de l'Évangile, soutenu par la pratique des Exercices spirituels de saint Ignace, l'auteur invite à ne pas craindre la mort, mais à voir dans ce passage une ouverture vers la vie. Comme un appel à « l'urgence de vivre ».
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- S’adapter de Clara Dupont-Monod (Stock)
C’est l'histoire d'un bouleversement : la naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie. Comment vivre avec cet enfant toujours allongé ? Ce roman explore les répercussions, sur la vie de son frère et de sa sœur, de la présence de ce benjamin très dépendant, puis de sa mort précoce. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l’amour fou de l’aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Un livre lumineux et poignant.
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- Sois le berger de mes agneaux d’Alexandre Siniakov (Desclée de Brouwer)
« J'ai raconté les grâces reçues tout au long de mes années de noviciat au contact de mes ânesses et de mes chevaux. Je livre ici le récit plus éprouvé, mais également plus approfondi de la suite, où en une année mon troupeau et moi avons tout connu : l'adversité de l'environnement et la félicité d'improbables rencontres, la dureté de l'apprentissage et la légèreté d'épiphanies équestres, la morsure de la mort et l'illumination des naissances nouvelles… J'étais l'ami de mon troupeau. Voici comment, à l'épreuve du temps, du monde et de la mort, je suis devenu son berger. » Auprès de ses bêtes, l'expérience d'Alexandre Siniakov a continué de s'enrichir, donnant une nouvelle dimension spirituelle à son récit. Au gré des travaux, des épreuves ou des joies quotidiennes, il poursuit sa réflexion sur le rapport entre l'homme et l'animal, la nature, la hiérarchie, le service, la confiance…Un livre à la fois simple, touchant et lumineux.
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- Il n’y a pas de cheval sur le chemin de Damas de Florence Delay de l’Académie Française (Seuil)
Ce livre aux sentiers qui bifurquent part de son titre. Pourquoi la plupart des peintres ont-ils prêté un cheval à Saül, futur apôtre Paul, qui allait à Damas ? La réponse s'en va rejoindre d'autres questions que posent à l'auteur tant les histoires vraies que les fables du « merveilleux » chrétien. Si elle les conte et raconte en les confondant avec allégresse, c'est sans doute grâce à l'esprit d'enfance cher à Bernanos.
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Le jury

Constitué de sept membres, le jury est représenté par le lauréat de l’édition 2021, le président du CFRT/Le Jour du Seigneur, une téléspectatrice du Jour du Seigneur et les quatre partenaires du Prix :

    - Charles Wright, président du jury, auteur, lauréat du Prix de la liberté intérieure en 2021 pour son livre Le chemin des estives (Flammarion)
    - Annie-Noëlle Bérard, téléspectatrice du Jour du Seigneur
    - Benoit Cassaigne, Président du conseil d’administration du CFRT/Le Jour du Seigneur
    - Béatrice Ferrari, libraire à La Procure de Lyon - Bellecour
    - Laurence Godon, responsable des émissions religieuses sur France 2
    - Odile Riffaud, journaliste à la radio RCF
    - Stéphane Vernay, rédacteur en chef au journal Ouest-France

 

Le calendrier

Le Prix vivra tout au long de l’été à travers des chroniques littéraires hebdomadaires avant sa délibération en septembre.

- Du 24 juillet au 28 août : un livre de la sélection sera présenté dans chaque émission par Constance de Bonnaventure. La même semaine, ce livre sera présenté sur la radio RCF dans les chroniques d’Odile Riffaud, et sur Ouest-france.fr dans les chroniques de Stéphane Vernay.
- Lundi 5 septembre : délibération du jury
- Mardi 6 septembre : annonce du lauréat dans la presse
- Mercredi 7 septembre : remise du Prix
- Dimanche 11 septembre à 10h30 sur France 2 : diffusion du magazine Le Jour du Seigneur en présence du lauréat

Les précédents lauréats

À l’occasion des soixante-dix ans de la première messe télévisée, Le Jour du Seigneur a lancé le prix littéraire de la Liberté intérieure. Depuis 2019, il est organisé conjointement avec le réseau des librairies La Procure et RCF et a récompensé les auteurs suivants :

- 2018 : Sandro Veronesi pour Selon saint Marc, éd. Grasset
- 2019 : Adrien Candiard pour A Philémon, éd. du Cerf
- 2020 : Jacqueline Kelen pour Histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien, éd. du Cerf
- 2021 : Charles Wright pour Le chemin des estives, éd. Flammarion