Le réalisateur Jean-Yves Fischbach interroge dans ses films la façon de filmer la foi. Comment la mettre en image alors qu’elle est par essence un mouvement intime et invisible ? L’art lui semble le médiateur le plus approprié au dévoilement de l’intériorité et de la spiritualité.
Il s’est ainsi consacré à la réalisation d’un film sur le sculpteur Dominique Kaeppelin. Sculpteur de père en fils, il finissait au Puy-en-Velay, la ville natale de son père Philippe Kaeppelin, une sculpture monumentale, « une mise au tombeau du Christ » pour la chapelle des Pénitents. Une tonne de bois de tilleul…
Voilà près de vingt ans qu’il imaginait cette œuvre, quatre ans qu’il y travaillait mais depuis un an, affaiblit par la maladie, sa façon de considérer sa création artistique avait pris avec cette épreuve, une nouvelle inspiration : donner de l’espérance dans l’au-delà, dont il regrettait que l’on parle si peu.
Sa mort, survenue au printemps 2019, laisse son oeuvre presque achevée et le film en suspens. Avec l’accord de sa famille et de ses proches, Jean-Yves Fischbach poursuit le tournage au Puy-en-Velay. Il rend ainsi un hommage posthume à Dominique Kaeppelin, à son art et à son témoignage de foi. Son épouse et collaboratrice, ses amis et collaborateurs font revivre le sourire, la lumière intérieure et la quête de l’artiste : “transmettre la nécessité absolue de l’Amour”.
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La mise au tombeau du Christ est relatée dans les quatre Evangiles mais elle est très peu représentée. Elle interroge notre relation à la mort.
Ensevelir les morts compte parmi les oeuvres corporelles de miséricorde. Le Christ, condamné à mort, n'aurait pas dû être enseveli mais il a été mis au tombeau.
Le gisant de la chapelle des Pénitents au Puy-en-Velay a inspiré Dominique Kaeppelin. Il aimait travailler des oeuvres monumentales, où il ne dominait pas son sujet, ce qui correspondait à sa démarche spirituelle.
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Autres oeuvres de Dominique Kaeppelin au Puy-en-Velay : dans la cathédrale Notre-Dame, les statues des bienheureuses Agnès de Langeac et Eugénie Joubert, dans la chapelle des saints du Velay ; l'ambon aux quatre Vivants de la chapelle du Saint-Sacrement et différents pupitres de présidence2 ; statue de saint Jacques de Compostelle, en bois de hêtre, au sommet des grands escaliers de la cathédrale, pour marquer le départ du Camino de la via Podiensis, du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, installée en 2010.

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