"le Confesseur", un des plus grands théologiens et mystiques du VIIe siècle. D'abord secrétaire de l'empereur Héraclius à Byzance, il quitte à trente ans sa brillante carrière pour se faire moine. En Asie mineure, la terre des sept premiers grands Conciles, on s'opposait souvent et sur cette question : le Christ, le Verbe incarné, est-il vrai Dieu et vrai homme ? La foi proclamée au concile de Chalcédoine en 451 était menacée par la déviation du "monophysisme", qui faisait la confusion des deux natures, divine et humaine, dans le Christ. On mettait si fort l'accent sur sa nature divine qu'on dépréciait sa vraie nature humaine.

Quand nous proclamons le Credo de l'Église du Christ, nous affirmons du Christ qu'il est vrai Dieu et vrai homme, dans l'unité de sa personne. Nous devons la permanence de cette foi, depuis les Évangiles, à nos ancêtres les apôtres, les premiers martyrs et défenseurs de la foi, les Pères de l'Eglise des premiers siècles et les Papes. On le rappelait hier avec le Pape saint Martin Ier. Maxime le Confesseur se situe parmi eux.

Il est appelé le Confesseur, au sens premier de ce mot : "témoin attestant la foi jusqu'au don suprême de sa vie dans le martyre". En ce 7e siècle, les empereurs de Byzance voulaient tout commander, aussi bien la théologie que la politique. Ils avaient pris le parti du monophysisme et malheur à ceux qui ne pensaient pas comme eux. Ainsi le moine Maxime, intrépide défenseur de la doctrine des Conciles, sera exilé en Afrique du nord, puis ramené à Rome et enfin à Byzance. Atrocement mutilé, jeté de nouveau en exil, il meurt vers 662 dans un monastère du Caucase.


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