François naquit en 1567 au château de Sales, près de Thorens en Savoie. Spécialement doué pour les études, il va poursuivre sa formation à Paris puis à Padoue en Italie, étudiant le droit et la théologie. A 15 ans, il est déjà promu avocat au Sénat de la Savoie. Ce jeune si brillant est cependant un angoissé, torturé par la doctrine de la prédestination. Il ne s'en sort, dans sa foi, que par un voeu héroïque d'amour et de confiance en Dieu, quoi qu'il advienne. François de Sales devient à 35 ans évêque de Genève ! Il est chargé d'une mission fort délicate : reconquérir au Catholicisme les régions devenues Calvinistes. C'est alors que pour mieux atteindre tous ceux qui étaient rebelles à ses prédications, l'évêque fait imprimer une multitude de feuilles volantes qui plus tard formeront le "Livre des Controverses". Pour affermir les nouveaux convertis du Chablais, il publie à Lyon en 1600 la "Défense de l'Étendard de la sainte Croix". L'évêque, qui s'est donc spécialisé en publicité, connaît l'épreuve de ne pas pouvoir vivre en sa ville épiscopale de Genève, passée à la Réforme.

François de Sales est un prédicateur itinérant infatigable : il fait souvent le déplacement à Paris et dans les villes, mais également pour quelques personnes isolées dans les montagnes de Savoie. "Monsieur de Genève", comme on l'appelle, se manifeste comme un écrivain de grande classe. Son "Introduction à la vie dévote" (bien que l'expression n'ait pas "bonne presse" aujourd'hui) sera son premier chef d'oeuvre. Avec beaucoup de coeur et d'intelligence, dans une langue admirable, il y présente la dévotion, la vie spirituelle, non comme un carcan rigide, mais comme "la facilité de faire, diligemment et bien, les actions au service de Dieu". C'était déjà une véritable Spiritualité du laïcat chrétien. Il rédigera un second chef d'oeuvre, son "Traité de l'amour de Dieu", qui fait de lui le type même de l'humaniste chrétien, plein de cordialité et d'espérance. Il sera le conseiller de Jeanne de Chantal pour la fondation de l'Ordre de la Visitation. "Monsieur de Genève" aura passé la majeure partie de sa vie à Annecy, où il fut inhumé le 24 janvier 1623.
François vient du nom latin du peuple des "Francs".
Bonne fête à la Presse et aux journalistes chrétiens.