Chaque année, nous célébrons dans la joie la fête de Noël ;

nous avons préparé une belle crèche et nous entendons des chants traditionnels qui nous rappellent ce grand événement : la naissance de Jésus.

Nous pouvons nous demander : qu’est-ce que cette naissance vient changer dans notre monde ? En apparence, rien. Le mal continue son œuvre, la souffrance atteint tous les habitants de cette planète, la mort nous sépare physiquement de nos proches…

Mais l’essentiel n’est-il pas invisible pour les yeux ?

La lettre aux Hébreux affirme : « Dieu nous a parlé par son Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante. »  Jésus, le Fils de Dieu, vient donc nous parler de son Père, et il le fait avant même de pouvoir prononcer des paroles compréhensibles.

C’est par sa présence toute humble, dans un bébé,qu’il nous révèle l’amour et la proximité de Dieu.

 

Saint Jean nous dit dans son prologue : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. » La Parole de Dieu, Créateur du ciel et de la terre, s’anéantit jusqu’à devenir un minuscule embryon. C’est cela le mystère de l’Incarnation. Thomas a Kempis, un mystique allemand du Moyen-Âge, déclare : « Nulle part dans le monde il y a eu un aussi grand miracle que dans cette petite étable de Bethléem : ici Dieu et l’homme sont devenus un. »

Nous pourrions dire que le Fils de Dieu s’est « hyper-confiné » par amour pour nous. Lui qui est éternel et au-delà de tout, il a choisi de venir sur terre à une époque précise et dans un lieu déterminé. Il nous montre ainsi l’importance du temps, de l’espace et de nos racines,   que nous vivions en Suisse, en France ou en Irlande. Il nous rejoint précisément là où nous sommes.

 

Le concile Vatican II, dans la Constitution Gaudium et spes, affirme que notre humanité « a été élevée à une dignité sans égale.

Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout être humain. » Il a voulu connaitre notre existence humaine dès le début, en se confinant neuf mois dans le corps de sa maman Marie.

Ainsi, le Christ a révélé la valeur infinie de chaque personne dès sa conception jusqu’à sa mort. Chacun de nous est précieux pour Dieu.

Personne n’est indifférent à ses yeux.

 

Voilà le véritable changement survenu lors de la naissance de Jésus : le Seigneur devient l’un de nous.

Il assume tellement notre humanité que l’on peut passer à côté de lui sans nous apercevoir de sa présence. Ce petit enfant qui vient  de naître, c’est Dieu lui-même.

Ainsi, depuis la naissance de Jésus, Dieu est toujours présent dans notre réalité humaine. Il ne nous abandonne jamais : « voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps », affirme Jésus à la fin de l’Evangile selon saint Matthieu.

 

Dieu a choisi de se confiner pour rejoindre tous ceux qui sont confinés : les malades à domicile ou dans les hôpitaux, les personnes âgées qui ne peuvent plus se déplacer, les prisonniers qui ne peuvent pas sortir…

Sans compter tous ceux qui sont confinés de l’intérieur par la peur, la paresse ou le péché… Oui, Dieu s’est confiné pour nous dé-confiner de l’intérieur, pour nous remplir de sa présence et élargir notre cœur.

 

En fait, Dieu se fait tellement proche de nous qu’il se rend présent en chaque humain. Jésus affirme : « Tout ce que vous avez fait

à l’un de ces petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Vous cherchez Dieu ? Pas besoin de lever les yeux au loin, il est là auprès de vous, tout près de vous, en vous, et même dans chaque prochain que vous rencontrez. Il est là dans cette personne en précarité, dans ce malade, dans ce prisonnier, dans ce petit bébé, dans cette personne âgée… et même dans votre voisin.

Voilà pourquoi le cœur de la vie chrétienne réside dans l’amour : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Car en aimant notre prochain, nous aimons Jésus lui-même, lui qui s’est uni à tout être humain. Voilà pourquoi toute atteinte à la vie et à la dignité des autres humains est un crime non seulement contre l’humanité, mais aussi un péché qui offense Dieu lui-même…

 

Saint Jean affirme dans son prologue qu’en Jésus « étaient la vie et la lumière des hommes, et que cette lumière brille dans les ténèbres. » Dans une de ses lettres, il nous dit : « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière. » Le Fils de Dieu est venu apporter la lumière de sa présence et de son amour dans nos cœurs, afin que nous puissions aimer les autres comme lui et ainsi chasser les ténèbres du mal et de la peur.

 

Qu’est-ce qui a changé à Noël ? Apparemment rien, mais tout en vérité. Dieu nous fait cadeau de sa présence continuelle et il nous invite à tourner notre regard vers l’essentiel.

Nous voyons un bébé dans une crèche, une personne sur notre route et une hostie pendant la messe.

N’oublions pas que c’est chaque fois Jésus, le Fils de Dieu, qui est là présent malgré les apparences.

Aimons-le de tout notre cœur pour notre plus grand bonheur.

 

Amen

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