MÉDITATION DU LUNDI 25 DÉCEMBRE 2000 par Soeur Geertruid Groenveld et M. le Doyen Antonissen

(S = Soeur Geertruid – D = Doyen Antonissen)

S : Sept mois se sont écoulés, depuis cette journée fatale. Nous avons travaillé, dans la solidarité, pour retrouver un sentiment de sécurité et un chez-soi. C’est une réussite partielle mais nombreux sont les gens parmi nous qui portent, dans leur coeur, les séquelles de la perte de tout ce qui était précieux.

Tel homme, au centre de ses nouveaux biens, dit : « Où est l’âme, en ces lieux où nous n’avons pas encore un vécu commun ? »

Tel foyer se prépare à déménager, pour la cinquième fois, en sept mois. Peuvent-ils se satisfaire du toit qui les protège ?

Les autorités sont merveilleusement intervenues mais, c’est une tâche humaine. Des artisans ont essayé de réparer les dégâts mais, après sept mois, ils doivent en convenir : tout n’est pas une réussite. Que de dégâts enfouis aussi dans les coeurs ?

D : En vous écoutant, je m’interroge : la fête de Noël peut-elle apporter de la joie ? C’est une question essentielle. Qui nous fournira la réponse ?

En ces lieux, on trouve le livre ouvert des évangiles : Joyeuse Nouvelle de Jésus Christ… Notre coeur est troublé. Nous percevons les égarements du monde et nous entendons le message de la Bible.

L’Évangéliste saint Jean emprunte ses expressions aux poètes, dans son message. Il nous raconte comment il a rencontré Jésus, en son temps. Il a vu Jésus fréquenter des gens cassés et découragés. Il a vu comment Jésus tentait de pénétrer progressivement, près du coeur de ces gens.

On perçoit combien saint Jean choisit ses termes. C’est comme si saint Jean voulait nous montrer que Dieu ne se contente pas de saintes paroles et de lénifiantes paroles.

C’est comme s’il entendait Dieu dire : « Ils ne résoudront rien avec des paroles ou des promesses, ils ne résoudront rien si je ne suis pas à leur côté.»

Jean tente de nous dire que la Parole de Dieu s’incarne dans les hommes qui vivent près de nous et qui nous sont présents de manière tangible et consolante.

C’est comme s’il nous prenait par la main, pour nous relever, pour nous mener vers le chemin de l’espérance.

S : Vous évoquez l’espérance. Ce qui nous a maintenu debout, en ces circonstances. Surtout le prochain. Une grande solidarité a été vécue, dans notre quartier. Un chant nous est devenu signifiant, c’est le chant qui dit : «Faites le bilan de vos bénédictions». C’est l’enseignement qui a émergé de la catastrophe.

Regardons ce qui a été préservé : notre prochain, quelques biens et un toit. À travers ce qui nous est advenu, nous en sommes arrivés à ce constat : nous avons porté le chaos, ensemble. À travers tout, nous avons redécouvert l’espérance, l’espérance en une nouvelle vie.

D : L’amorce de l’espérance, c’est le désir de renaître, dans la conscience qu’il y a davantage que les brisures, dans le monde et les hommes. L’espérance se perçoit dans l’affirmation de saint Jean : « Né non pas selon le sang ou la volonté de l’homme, mais né de Dieu. »

Cette parole s’est fait chair et a dressé sa tente parmi nous. Nous en avons vu sa magnificence et nous l’affirmons les uns aux autres : Il nous prendra par la main et nous ressuscitera. De Sa plénitude, nous hériterons et, sans cesse, nous serons comblés de ce qu’Il est : grâce sur grâce, lumière dans Sa lumière, paix dans Sa paix. Nous nous en sortirons. Oui, nous nous en sortirons.

Références bibliques :

Référence des chants :

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