Qu'attendait-il depuis si longtemps, cet homme appelé Syméon ?

Avec tout le peuple d'Israël, il attendait La Consolation d'Israël… Il attendait l'accomplissement des promesses de Dieu, la venue de l'envoyé de Dieu, le Messie, qui apporterait le Salut à ce peuple et à toutes les nations.

Mais voilà : cet homme-là, Syméon, avait une grâce particulière : l'Esprit Saint était sur lui et lui ouvrait les Écritures. Il avait reçu de l'Esprit Saint l'annonce qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Il attendait donc patiemment que Le Seigneur vienne soudain dans son Temple, pour reprendre ici les mots du prophète Malachie.

Et ce jour-là, c'est l'Esprit Saint qui pousse Syméon au temple. Pour qu'il reçoive l'enfant dans ses mains, enfant tout petit, tout fragile…
C'est encore l'Esprit Saint qui lui fait reconnaître que c'est cet enfant-là, Celui qu'il attendait. Il avait attendu cet événement-là, et son attente était récompensée.

Et nous, quelle attente avons-nous ? Quelle est la profondeur de mon attente du Messie qui veut me rejoindre dans ma vie, dans ma prière, dans sa Parole… dans l'Eucharistie ? Le Christ que je vais recevoir, tout petit, tout fragile… petite hostie de pain… ? Et si je la creusais, cette attente…

  • D'ailleurs regarde certains de ces enfants qui attendent de recevoir la communion eucharistique pour la première fois dans quelques mois… Leur regard, leur cœur attiré par l'Esprit Saint vers Jésus…
  • Regarde ces adulces adultes qui seront bientôt baptisés, confirmés, qui communieront bientôt pour la première fois : l'Esprit Saint les a conduits ici, et ils ont une attente profonde du Salut, de la Consolation, par le Christ dans ses sacrements…
  • Et pense un peu à l'attente de la communion eucharistique de tous ceux qui n'ont d'autre choix que de regarder ou de simplement écouter la messe depuis chez eux ou leur institution de soin… Une attente intense et profonde que quelqu'un vienne lui apporter la communion… Une attente parfois… longue !
  • C'est un message, ça… N'hésitez pas à proposer à ceux qui pourraient en avoir besoin… Et vous-mêmes qui êtes
    immobilisés : demandez à recevoir Jésus-Christ dans la communion sacramentelle, via la paroisse ou l'aumônerie…

Il y a notre attente ; et il y a la réponse de Dieu qui accomplit sa promesse. Comme pour Syméon, il comble notre attente au-delà de nos désirs, en venant lui-même, l'Emmanuel, Dieu-avec-nous ; et il le fait par les moyens qu'il a choisis : son Église, sa Parole, ses sacrements…

Notre attente, la réponse de Dieu… et notre accueil de sa réponse. Quand je le reçois, Jésus, qui se donne si fragile, est-ce que j'ai au moins un peu l'attitude de Syméon ? Je suis invité à recevoir Celui que Syméon a reçu dans ses bras, et qu'il a reconnu : « Mes yeux ont vu le Salut que tu préparais à la face des peuples. »

L'Esprit-Saint nous permet de reconnaître "Jésus : Dieu-Sauve" quand nous célébrons l'Eucharistie, quand nous le recevons en communion. « Lumière qui se révèle aux nations, et donne gloire à son peuple… » Il nous fait entrer dans sa communion divine !

Viens Esprit-Saint ; viens creuser en nous ce désir de te recevoir, notre attente de ta venue, de ta consolation, de ton Salut, par le Christ Jésus.

Dieu notre Père, sous l'action de ton Esprit, donne à ton Église dont nous sommes de recevoir pleinement ton Fils notre Seigneur : Portes, levez vos frontons, élevez-vous portes éternelles, qu'il entre, le roi de Gloire !

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