Parfois la terre du Christ est dure et sèche et éblouie par un soleil blanc. Parfois elle se fait douce et se nimbe d’un voile de brume. 

Mes pas m’ont conduit, par les collines de la Samarie hérissés de check points, jusqu’au seuil de la Galilée, de la tendre Galilée où poussent la vigne et les oliviers. Et j’ai trouvé au milieu de la plaine une montagne que je gravis lentement, une montagne ronde comme un dessin d’enfant et plus haute que ce qui l’entoure. C’est le mont Thabor, la montagne parfaite, celle qui existait avant les Cananéens et les Israël et toutes les tribus ; la seule montagne, disent les rabbins, qui a échappé au Déluge ; celle qui depuis toujours porte au-dessus des tourments de ce monde ceux qui veulent parler à Dieu.

Les taxis collectifs déposent les pèlerins en grappes sur l’esplanade, mais voici qu’à peine débarqués au sommet du Thabor, ils se dépouillent de leur fièvre. Ils respirent. Ici l’air est léger et le ciel plus transparent. Dieu a toujours préféré les montagnes, le mont Hermon et l’Horeb, le mont Carmel où il parla à Élie et le mont Sinaï où il parla à Moïse. Parce qu’il y a moins de distance entre lui et l’homme, parce que le vent, qui ressemble à l’Esprit, souffle plus librement...

Avec le soutien de la Fondation H

 

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