La restauration d’art et d’édifices sacrés a longtemps été l’apanage des hommes. Mais des pionnières ont ouvert la voix en luttant contre les préjugés de ce milieu. Comment ont-elles choisi ce métier, d’où vient leur vocation ? A l’œuvre sur différents chantiers, elles témoignent de leur passion.
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A Notre-Dame de Paris, Marie Parant travaille à la restauration d’une peinture murale du 19ème siècle. Elle se sent privilégiée d’en voir tous ses détails et s’émerveille que tous les corps de métiers soient réunis pour œuvrer à la restauration de la cathédrale.
Flavie Serrière Vincent-Petit restaure les vitraux. Elle a choisi ce métier car il lui permettait de croiser et la science et l’art mais aussi la spiritualité. Sans la théologie de la lumière dans le christianisme, les vitraux n’auraient peut-être pas existé, dit-elle, en nous découvrant les 1700 m2 de verrière de la cathédrale de Troyes ! A Saint-Etienne du Mont à Paris, elle redonne vie à une verrière de l’eucharistie, fait valoir le résultat de sa restauration sur la verrière du pressoir mystique et nous partage son bel enthousiasme. Mais son travail est aussi d’accompagner un vitrail ancien par une création et ainsi de valoriser un lieu. Démonstration dans une église de l’Aube.
Lucie Branco est tailleur de pierre comme Compagnon du devoir, après douze ans de lutte contre les préjugés. A la cathédrale de Rodez où elle a fait ses premières armes, elle raconte son parcours de combattante pour arriver à exercer le métier qui l’a séduite alors qu’elle était lycéenne. Elle partage son expérience à des jeunes femmes admiratives à qui elle enseigne la taille de la pierre.
Pour ces trois femmes, travailler à la restauration d’édifices religieux apporte un supplément d’âme à leur métier qu’elles aiment intensément et qu’elles transmettent aux jeunes générations avec passion.

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