Louise naît à Paris en 1591. Elle a le malheur de perdre sa mère à sa naissance et sera élevée par les dominicaines de Poissy. Son plus vif désir était d'être religieuse mais la santé lui manquait. Elle épouse Antoine Le Gras, destiné à un brillant avenir mais emporté très tôt par la maladie. Devenue veuve à 34 ans, elle est dévorée de doutes et de scrupules. Une triple rencontre la sauvera du désespoir. D'abord celle de François de Sales qui l'oriente vers l'évêque de Belley Jean-Pierre Camus, lequel lui fera connaître Vincent de Paul. Monsieur Vincent pacifie son âme, y découvrant d'immenses grâces de coeur et de charité. Son fils unique Michel étant entré au Séminaire, Louise se consacre désormais à Dieu Seul dans le monde. Elle ne change rien à sa vie ordinaire, tout en créant un groupe de dames associées dans les charités. C'est le germe des Filles de la Charité. Leur premier engagement est célébré à Paris le 25 mars 1634.

Louise de Marillac et Vincent de Paul oeuvrent ensemble pendant 35 ans. Soulevée par la liberté de l'Evangile, la mission des Filles de la Charité est la suivante : elles auront pour monastère une maison de malades, pour cloître les rues de la ville et les salles des hôpitaux, pour clôture l'obéissance, pour cellule une chambre de louage, pour grille la crainte de Dieu et pour voile la sainte modestie. Enfants trouvés, galériens, handicapés, aliénés, vieillards abandonnés : tous trouvent chez Louise et ses soeurs l'accueil et la compassion du Sauveur. Consumée par la passion des pauvres, Louise de Marillac meurt le 15 mars 1660. Elle est vénérée en la chapelle de la rue du Bac, haut lieu marial de Paris.
D'origine germanique, le prénom Louise signifie "hold" (gloire) et "combat (wig).