Angèle signifie en grec "le messager".
 Angèle Mérici naquit en Italie à Desenzano, près de Brescia, en 1474. Elle a le malheur de devenir orpheline alors qu'elle est âgée de 15 ans. Une première lumière en son épreuve sera de rencontrer la spiritualité de saint François d'Assise : elle entre dans le Tiers-Ordre. Puis vers sa 20e année, Angèle entrevoit dans une vision spirituelle ce que sera sa vocation. La grâce de Dieu lui donnera de devenir une éducatrice de génie au moment de la Renaissance. C'était une période de grands bouleversements des mentalités, à la fois de redécouvertes, de refus et de défoulements. Face au risque évident d'un néo-paganisme, sous prétexte d'une exaltation de l'humanisme, Angèle approfondit son idéal éducatif dans la prière. Elle devra patienter une quarantaine d'années. Elle passe la majeure partie de sa vie à faire le catéchisme, en portant avec patience et persévérance son projet : former des femmes solidement chrétiennes, capables d'assumer toutes leurs responsabilités. Ce n'est donc que cinq ans avant sa mort qu'elle jette les bases d'une Congrégation enseignante placée sous le patronage de sainte Ursule, jeune chrétienne qui aurait été martyrisée à Cologne en Allemagne au IIe siècle.

En 1535, Angèle Mérici est donc devenue la fondatrice de la première Congrégation enseignante féminine de l'Histoire de l'Église. Dans sa visée pédagogique, elle est très en avance sur les idées de son temps. Elle veut que les jeunes filles aient le même niveau de formation et de culture que les hommes et qu'elles participent activement à la vie de la société. Cette conception est audacieuse, voire révolutionnaire pour l'époque. Elle n'astreint les religieuses enseignantes ni au port d'un habit spécial, ni à la prononciation de vœux, ni à la clôture. Beaucoup de personnes, notamment dans le clergé, vont juger l'entreprise trop moderne et excessive. Angèle souhaitait, pour que ses sœurs puissent affronter une telle tâche, qu'elles mènent une vie communautaire de qualité, attentive à la recherche de relations humaines. Par sa foi, son intelligence et son obstination, Angèle Mérici gagnera la partie et sa Congrégation essaimera dans le monde entier. Elle meurt à Brescia en 1540.
 Une autre sainte Angèle de Foligno est célébrée le 4 janvier.