Agathe, nom d'origine grecque qui a le sens de bonté, est une martyre chrétienne du 3me s. L'intercession des saints, dans la première Prière Eucharistique, mentionne ensemble Agathe, Lucie, Agnès, Cécile et Anastasie. Le noyau historique de la vie de sainte Agathe la situe en Sicile : elle subit le martyre sous la persécution de l'empereur Dèce. La tradition, à laquelle les Siciliens restent ardemment attachés, veut que Agathe, issue de l'aristocratie de Catane ou de Palerme, ait refusé les avances du consul Quintianus. Elle fut affreusement torturée, les seins mutilés. Elle déclarait à son tortionnaire : “Oublies-tu ta mère et les seins qui t'ont allaité ?”. Jetée dans un brasier, elle fut brûlée vive. Par suite, sainte Agathe sera invoquée en faveur des nourrices et contre les douleurs causées par le feu.

De Sicile, le culte de la jeune martyre, si impressionnante de courage et de fidélité pour le Christ, se répandit jusqu'à Rome et même Constantinople. Les jeunes et la sainteté ! Dans ses pélerinages à travers le monde et notamment lors des JMJ, Jean-Paul II ne cesse d'inviter les jeunes : “N'ayez pas peur de devenir des saints”.Les jeunes martyrs : il faut se rappeler leur litanie dans nos prières de familles et de communautés. Depuis celles et ceux des premiers siècles en Sicile, à Rome, jusqu'aux saints de notre époque en tous pays. Dans les Eglises d'Amérique du sud et de l'Afrique et surtout dans les pays de l'Est de l'Europe sous une persécution de plus de soixante-dix ans et les jeunes saints martyrs d'Extrême-Orient en Chine, en Corée, au ViêtNam. Demain, on rappellera ceux de Nagasaki, au Japon.