Maurice vient du latin et signifie "d'origine maure".
Son dérivé breton est Morvan. Plusieurs Maurice se sont illustrés. Celui que nous fêtons aujourd'hui a été extraordinairement populaire, à l'égal de saint Georges. En France, plus de 60 communes portent son nom.

Pendant la persécution de Dioclétien, au IIIe siècle, une unité de légionnaires Romains, des militaires chrétiens, fut exécutée pour refus d'obéissance. Au siècle suivant, l'évêque de Lyon Euschére rédigea le récit de leur martyre. On y apprend que ces chrétiens, obligés de persécuter des coreligionnaires et refusant d'obéir aux ordres, s'arrêtèrent volontairement dans les défilés d'Agaune, dans le Valais, non loin de Martigny. Il se serait agi de la Légion Thébéenne, recrutée en Orient et entièrement composée de chrétiens. Toutefois, le chiffre de plusieurs milliers, avancé par Euschére, paraît excessif. Il est cependant certain que des soldats chrétiens, dont un de leurs officiers, Maurice, furent martyrisés dans le Valais.

Dès le IVe siècle, l'évêque de cette région fit élever, au lieu de leur supplice, une basilique. Une abbaye devait s'y ajouter : ce sera le noyau de la ville suisse de Saint-Maurice. Le récit de la " passion " de saint Maurice et de ses compagnons martyrs allait connaître une grande célébrité. Plusieurs Ordres de chevalerie se mirent sous leur protection : entre autres l'Ordre des saints Maurice-et-Lazare et celui de la " Toison d'or ". Depuis le XIIe siècle, les chanoines réguliers de saint Augustin ont pris la relève des moines de Saint-Maurice-en-Valais.

Depuis le Haut Moyen Âge, saint Maurice est le saint Patron de la Savoie. Il peut être aussi considéré comme protecteur pour les objecteurs de conscience.