Né près de Soissons, il fut l'un des plus grands évêques de l'époque des rois Mérovingiens, qui avaient à sortir la Gaule du chaos où l'avait plongée la ruine de l'Empire romain. C'était au VIe siècle et Désiré était prêtre quand il fut obligé d'accepter la lourde charge de chancelier (gardien du sceau royal) des fils de Clovis, Clotaire et Childebert. C'était une mission difficile et périlleuse, au milieu d'une Cour pleine de débauches et de cruautés. Désiré tenta à plusieurs reprises de s'enfuir pour aller vivre dans la solitude. Ses maîtres l'en empêchèrent, prétendant ne pas pouvoir se passer de lui. Du moins, il tira avantage de ses grands pouvoirs pour construire nombre d'églises et de monastères.

Il devint archevêque de Bourges en 543 et se mit à combattre les hérésies avec énergie. Il organisa avec soin la formation des prêtres et demeura toujours prêt à servir de médiateur dans les nombreux conflits de sa région. L'évêque Désiré était ferme et inflexible pour extirper les hérésies infiltrées par les Barbares dans le centre de la Gaule. Il savait en même temps se montrer diplomate pour restaurer la paix entre divers clans qui s'affrontaient avec violence. C'est ainsi qu'il parvint à réconcilier l'Anjou et le Poitou, en guerre depuis longtemps. Désiré fut appelé jusqu'à Cologne pour rétablir la concorde entre les tribus Alémaniques. Il termine sa vie bien remplie de pasteur et de " rassembleur de ce qui était dispersé" à Bourges, le 8 mai 550.
Un autre évêque est cité en ce jour : saint Pierre de Tarentaise, qui vécut au 12e siècle. D'abord moine cistercien, il fonda l'abbaye de Tamié puis devint évêque de Tarentaise où il sera, lui aussi, infatigable artisan de paix dans les vallées des Alpes. Serviteur de l'Eglise du Christ, il prit la défense du pape légitime Alexandre III contre l'anti-pape Victor.
Désiré est un nom d'origine latine ; "desirare" signifie "regretter l'absence de quelqu'un ou de quelque chose".