Le calendrier mentionne comme saint Constantin l'empereur romain qui mit fin aux persécutions contre l'Église du Christ en 313, par l'édit de paix de Milan. On lui doit aussi d'avoir convoqué le concile de Nicée en 325. Ce mérite indéniable suffit-il pour le qualifier de saint ? Il demeure vénéré comme tel en Orient.

Dés sa prise de pouvoir, Constantin se saisit des affaires de l'Église, se croyant chargé par Dieu de la mission de chef du peuple chrétien. Son "empire du Christ" inaugure l'ingérence du pouvoir politique dans le domaine spirituel. Il en découlera un profit certain pour l'Empire et divers avantages pour développer la religion chrétienne. L'Église de Rome toutefois sera grevée par un lourd passif : l'élément le plus grave en sera la séparation des Églises d'Orient et d'Occident.

Hélène, mère de Constantin, mérite peut-être davantage ce titre de sainteté ! Son fils lui confiera une lourde mission, dont elle s'acquittera à merveille : construire de fastueuses basiliques à Bethléem et à Jérusalem sur les " lieux sacrés" de la Nativité, de la Résurrection et de l'Ascension du Seigneur. Elle est également fêtée le 18 août.

Constantin vient du latin constantia : "persévérance". Ceux qui ont souvenir d'Hélène de Troie savent que ce beau prénom est grec. Il vient du grec hélê, qui signifie "éclat du soleil".

Des saints plus récents sont rappelés en divers calendriers et Instituts religieux. Ainsi saint Eugène de Mazenod en 1861. Evêque de Marseille, il fut le fondateur de la congrégation des missionnaires oblats de Marie Immaculée. Le Père Cormier, maître général des dominicains au début du XXe siècle, fut proclamé bienheureux avec les dominicaines Marie Poussepin et Agnès de Langeac en 1994. En rejoignant la fin du XIe siècle, on trouve dans le sud-est de la France saint Venant, évêque de Vienne en Isère. Il fut remarquable en prenant la défense des pauvres comme les serfs, taillables et corvéables à merci, qu'il aida à se libérer et à se réinsérer dans leur dignité de personnes humaines.