Dans la Liturgie, avec la célébration hier de la Sainte Croix du Seigneur, nous contemplons aujourd'hui la Compassion de Marie, Mère de Jésus : elle se tenait debout, près de la Croix, où mourait son Fils au Calvaire. Au Temple de Jérusalem, le vieillard Syméon avait prophétisé à la jeune maman qui faisait l'offrande de son enfant : "Il est là pour la chute ou le relèvement d'un grand nombre en Israël et pour être un signe de contradiction. Toi-même un glaive te transpercera l'âme". Notre-Dame des "sept" douleurs, de la Douleur en toutes ses dimensions : "Ô vous qui passez sur le chemin, regardez ! Est-il douleur comparable à la mienne ?" Marie n'a jamais été autant mère que près de la Croix de son Fils. "Stabat Mater !" Elle était debout, "souffrant de manière indicible avec son Fils, associé par son coeur de mère à son Sacrifice et donnant à la Rédemption le consentement de son amour".

La Compassion de Marie (au sens fort de participation intense, souffrir avec, prendre-part) est aussi un moment de grâce essentiel pour nous : par l'une de ses dernières paroles, Jésus, en mourant, a donné à sa Mère le pouvoir de devenir la Mère, universelle. Il la confie à Jean, le disciple bien-aimé qui nous représentait tous. Et le disciple la prit chez lui, c'est-à-dire, dans son coeur, dans sa vie. Enfin, Marie, Notre-Dame des douleurs est figure et signe d'espérance pour l'Église du Christ, le Peuple de Dieu cheminant dans le monde.


Saints du même jour

  • Bienheureux Roland