Les disciples sont là, confinés dans la chambre haute, comme souvent nous l’avons été dans cette période si chahutée.
Les disciples sont las, découragés face à un avenir incertain.
Mais, ils sont là ! Ils ne savent peut-être pas comment aller de l’avant, mais ils sont là.
Là, ensemble, ils prient.
Malgré tout, ils font confiance au Dieu de l’Alliance.

Et c’est alors que le souffle arrive comme il l’a fait aux premiers jours de la Création.
Il vient, non seulement comme une réponse à leur prière, à leur attente, mais surtout comme la réalisation de la promesse que Jésus ressuscité leur a faite.

J’imagine alors combien le projet divin pour le monde leur est soudain paru clair.
Mieux, ils se sont rendus compte qu’ils étaient une partie du mystère :
Le Dieu de l’Alliance leur faisait confiance « pour que sa volonté soit faite ».

L’Esprit de Vérité et de courage les pousse alors à sortir de la tiédeur du « confortable » sécuritaire.
Car L’Esprit saint n’est pas tiède ; il est brûlant comme l’amour ou l’émerveillement.
Car L’Esprit saint n’est pas confortable, il est le souffle violent qui exige la vérité.
L’Esprit saint est celui qui nous met debout et en mouvement. Il est dynamique.
C’est dans cet élan que des chrétiennes et chrétiens se sont levés au cours des siècles.
Emplis de l’Esprit,ils ont accueilli cette force dans leur vie quotidienne.
Car voyez-vous, l’Esprit saint, troisième personne du Dieu unique, n’est pas essoufflé ! Il a continué d’inspirer des femmes et des hommes au long des siècles… Il y en a tellement… mais je n’en citerai que trois.

Je vous propose de ne pas d’aller bien loin pour mon premier exemple.
Nous sommes ici dans la petite ville de Saint-Ursanne.
Notre cité porte le nom d’un disciple de saint Colomban, moine de l’abbaye de Benghor en Irlande (que je salue au passage).
Dans une Europe du VIIème siècle ravagée par les conflits, un groupe de jeunes moines courageux, dont saint Ursanne, quitte leur verte Irlande pour annoncer Jésus sur le continent.
Ils pérégrineront dans toute l’Europe occidentale en vue de semer l’Espérance évangélique.
Et, si nous pouvons célébrer aujourd’hui le Seigneur dans cette si belle Collégiale, c’est grâce à la confiance que saint Ursanne avait en Dieu

La deuxième personne est une Australienne du 19ème siècle, sainte Mary Mc Killop.
Cette jeune femme courageuse n’a pas hésité à dénoncer des abus sexuels perpétrés par un prêtre sur des enfants pauvres au nord de la ville d’Adélaïde.
Cette dénonciation lui a valu beaucoup d’ennuis.
A son exemple, l’Eglise, fruit de l’Esprit de Vérité, se doit d’être courageuse afin de dénoncer ce qui est contraire à l’Esprit,

Mon dernier exemple est franco-belge en la personne de Sœur Emmanuelle.
Qui ne connait pas son œuvre auprès des plus pauvres ?
Là encore l’Esprit saint l’a transportée.
Il lui a fait renoncer à une vie aisée, pour accompagner les chiffonniers du Caire dans un profond dénuement.
Elle s’est mise au service du Christ présent dans les périphéries de la société.

Des exemples, il y a en a tellement : chez nous, ailleurs, des connus ou des inconnus.
Il y a des exemples d’aujourd’hui, d’hier ou demain, mais c’est toujours le même Esprit qui insuffle cet amour contagieux.

Aujourd’hui, il a fort à faire : les difficultés du quotidien mais surtout les rumeurs, fakes news, ou manipulations en vue d’augmenter son influence, agissent souvent comme l’abat-jour de la flamme reçue.

Des études européennes parues à la suite des différents confinements liés à la Covid, font ressortir un mouvement profond qui s’est accentué.
Elles soulignent la défiance grandissante ressenti non seulement envers toute autorité, mais également envers toute personne qui ne pense pas comme elle. Cette tendance mortifère pousse à construire sa pensée autour de ses seuls centres d’intérêt.
Dans ce contexte, le dialogue et la confrontation à d’autres manières de penser apparaît comme une menace.

En relisant les textes bibliques et notamment celui de la Pentecôte, il est simple de comprendre que cette tendance à se construire des tours de Babel est contraire à l’Esprit saint.

Alors que faire ? Soyons simplement humbles et laissons-nous bousculer par l’Esprit saint qui relève, nous guide et nous inspire quotidiennement. Par la prière, demandons à L’Esprit saint de nous conduire dans la Vérité toute entière, ou, comme nous le dirons tout à l’heure : pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Dans cette perspective, je vous propose d’écouter trois adolescents récemment confirmés qui nous parlent de la confiance, du courage et du service

Pour moi la confiance c’est… la base !
La base de toute les relations d’amitié, en fait, de toute relation !
Que deviendrait le monde sans la confiance ?

Pour moi le courage, c’est… se relever après une difficulté sans vouloir fuir.
Je pense qu’il nous en faudra beaucoup dans le futur.

Pour moi être au service, c’est… aider et surtout écouter les autres pour qu’ils puissent être heureux.

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