Chers frères et sœurs, nos grands-pères dans la foi avaient prié avec le prophète Isaïe : « Cieux, répandez d’en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste. Que la terre s’ouvre et nous livre le sauveur » (Is 45, 8).

Et voilà qu’à Bethléem, les anges annoncèrent à de simples bergers cette nouvelle bouleversante : « Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un sauveur qui est le Christ Seigneur. »

Depuis toujours, Dieu était accessible à la raison humaine et s’était fait connaitre comme l’unique créateur, l’omniscient et le tout-puissant. À travers la conscience humaine, il se révélait aussi comme législateur, faisant connaitre la loi naturelle et les valeurs humaines fondamentales. Ensuite, il s’est révélé aux prophètes comme un Dieu ami et proche des hommes, et comme le protecteur de son peuple. Mais dans la plénitude des temps, il fut révélé par Jésus Christ comme le sauveur de l’humanité.

Le Christ peut nous guérir de nos blessures et tout d’abord de l’orgueil humain, source de tous les maux. C’est lui qui nous a enseigné : « Celui qui veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur.» Le remède que l’Enfant nous apporte est vraiment l’humilité et la douceur.
 Cet Enfant nous rappelle la valeur de la vie humaine, créée à l’image de Dieu et à sa ressemblance. Par ailleurs, c’est une véritable douleur d’entendre que chaque année des millions d’enfants sont avortés dans le monde. Quelle perte pour nos familles, nos pays et pour l’humanité entière.
Cet enfant merveilleux est né au sein d’une famille unie et heureuse pour nous dire combien est importante l’institution de la famille, première cellule de la société et première école où l’on apprend à connaitre Dieu et à pratiquer les vertus. Pour se développer humainement, l’enfant a besoin de l’affection d’une famille unie. Saint Paul a décrit brièvement les vertus domestiques : « Frères, je vous encourage, (…) à mener une vie digne de l’appel que vous avez reçu : en toute humilité, douceur et patience vous supportant les uns les autres avec charité, appliquez-vous à conserver l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. » Ce lien de la paix est essentiel à la famille, à nos sociétés et aux bonnes relations entre les différentes religions, afin d’éviter la confrontation violente entre les civilisations et les cultures.

Justement la communion et le dialogue ont été parmi les thèmes majeurs du dernier synode sur le Moyen-Orient. Ce synode a publié un message au peuple de Dieu accentuant l’importance du dialogue œcuménique et interreligieux. Ce dialogue en Terre Sainte est une réalité incontournable. Je voudrais citer un extrait du message :
« Nous voulons offrir à l’Orient et à l’Occident un modèle de convivialité entre les différentes religions et de collaboration positive entre les diverses civilisations, pour le bien de nos patries et celui de toute l’humanité. »

Parlant de convivialité, comment ne pas penser, en ce jour de Noël, à ces familles irakiennes qui ont étés déchirées par la violence et la haine. Ne les oublions pas dans notre prière aujourd’hui ! Ce dialogue interreligieux est important à Jérusalem plus qu’ailleurs et aujourd’hui plus que jamais. Il aiderait à faire de cette ville trois fois sainte, un modèle de convivialité, qui édifierait les millions de visiteurs qui viennent chaque année en Israël et en Palestine, voire un modèle pour l’humanité entière. Ainsi pourrions-nous réaliser le souhait du psalmiste :
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »

Je vous souhaite à vous tous, chers fidèles et téléspectateurs un très saint et joyeux Noël, que l’Enfant-Jésus vous bénisse !
 

Références bibliques : Is 52, 7-10 ; Ps. 97 ; He 1, 1-6 ; Jn 1, 1-18

Référence des chants :

 

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