Chers amis,

Toi présent dans cette grande église Ozanam.
Et toi qui t’unis à cette prière grâce à la télévision, je t’invite.
Oui, je t’invite, je vous invite à regarder l’extraordinaire symbole de notre célébration de l’Épiphanie aujourd’hui à Cergy dans la banlieue parisienne.

D’un côté, les mages dont nous allons parler en les regardant dans cette crèche à l’image de ces crèches dans nos maisons et nos églises. De l’autre, vous, nous tous, peuples de toutes couleurs, de toutes cultures réunis dans la même adoration de notre Dieu qui s’est fait connaître.

C’est là, le sens même de ce mot “Épiphanie”, ce mot qui apparaît au 4e siècle en Orient. Ce mot grec, l’Église l’a utilisé pour expliquer que Dieu s’est fait connaître à tous. C’est là toute la signification de cet Évangile de Matthieu que nous aimons entendre chaque année. L’évangéliste nous parle de mages, il ne nous dit pas le nombre, mais très naturellement en raison des cadeaux qu’ils apportent – l’or, l’encens et la myrrhe – la tradition a retenu le nombre de trois.

Or aujourd’hui, dans cette vaste église, l’humanité entière est représentée par cette foule bigarrée, heureuse de se retrouver autour du Christ Seigneur. Dans cette ville nouvelle sortie de terre il y a quarante ans, au même moment que la création du diocèse de Pontoise, cette grande église devenue nécessaire prend aujourd’hui tout son sens par ce rassemblement magnifique. Voici donc cette église de pierre, mais encore mieux cette Église de pierres vivantes.

Chers amis, en un aussi beau jour, je vous invite à nous regarder les uns les autres pour découvrir toute la richesse de l’extraordinaire diversité et en même temps, l’unité par la même foi. Chaque dimanche ici-même, comme dans les nombreuses églises de notre beau diocèse de Pontoise, des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants de différentes origines se rassemblent en Église dans la même foi au Christ. Quel beau signe d’une authentique fraternité.

Les mages, nous dit l’Évangile, sont rentrés chez eux dans leur pays par un autre chemin. En ces lieux lointains, la Bonne Nouvelle a été annoncée. À la suite de ces mages, voici que le Seigneur vous a tous conduits de vos continents jusqu’ici, et, guidés par l’étoile, par la lumière de la foi, vous êtes heureux d’exprimer votre foi dans vos langues et avec toute votre richesse culturelle. Ainsi, nous sommes émerveillés, en comprenant en profondeur la phrase d’Isaïe : “Lève les yeux, regarde autour de toi. Tous se rassemblent, ils arrivent de loin” (Is 60, 4).

Paul, lui, l’Apôtre des nations, fait comprendre aux Éphésiens que “les païens sont associés au même héritage, au même corps par l’annonce de l’Évangile” (Ep 3, 6). Oui, tous les peuples et toutes les nations… qui apportent, comme les mages l’or de leur foi, l’encens de l’espérance et la myrrhe de la charité.

Frères et soeurs, en ce jour, reviennent à la mémoire les souvenirs des inoubliables JMJ de Cologne avec Benoit XVI.

Le 22 août dernier, nous revenions d’Allemagne. En cette église Ozanam se sont réunis des centaines de jeunes pour une messe de retour. Joie des 700 jeunes du Val d’Oise ayant participé aux JMJ. Joie de la présence des 200 jeunes tahitiens constituant la délégation de Polynésie Française. Là-bas, aux antipodes, ils se souviennent. Ici, en France, nous nous souvenons du thème des JMJ : “Nous sommes venus l’adorer”.

Et, aujourd’hui, en cette fête de l’Épiphanie, je suis heureux de rappeler les JMJ de l’été 2005. Pendant 10 jours, des centaines de milliers de jeunes des cinq continents ont vécu une magnifique aventure spirituelle en se rendant en Allemagne. Accueil dans les familles et dans les paroisses dans différentes régions allemandes. Découverte de ce pays marquant la réconciliation et un beau signe de paix.

Et, à Cologne, catéchèses avec des évêques avec le point d’orgue : la veillée avec le Pape le samedi et la messe rassemblant un million de fidèles.

Au cours de ces deux moments avec Benoit XVI, les jeunes ont reçu le riche enseignement du Pape sur le thème tiré de la phrase de l’Évangile de ce jour : “Nous sommes venus l’adorer”.

Voici, pour terminer, quelques phrases du Pape lors de la veillée à Marienfeld, évoquant les mages de l’Épiphanie : « Chers amis, il ne s’agit pas d’une histoire lointaine, survenue il y a très longtemps. Il s’agit d’une présence. Ici, dans la sainte hostie, il est devant nous et au milieu de nous. Comme en ce temps-là, il se voile mystérieusement dans un silence sacré, et, comme en ce temps là, se dévoile précisément le vrai visage de Dieu. Il est présent comme en ce temps-là à Bethléem. Il nous invite au pèlerinage intérieur qui s’appelle adoration. Mettons nous maintenant en route pour ce pèlerinage et demandons-lui de nous guider. Amen. » (Benoît XVI, Veillée du 20 août 2005).

Prière lue à la fin de la communion

Nous sommes dans cette église Bienheureux Frédéric Ozanam, la première église au monde à être placée sous le patronage de ce français, laïc béatifié par Jean Paul II pendant les JMJ de Paris en 97.
Ce père de famille a été très engagé dans l’aide aux démunis en créant, notamment, les « Conférences Saint-Vincent-de-Paul ».
Et ce matin, devant la crèche, devant cette sainte famille qui a été rejetée des auberges, comme des miséreux, nous pouvons méditer ces paroles de Frédéric Ozanam, un chercheur tel un mage, qui parle ainsi des pauvres : « Vous êtes nos maîtres et nous sommes vos serviteurs, Vous êtes pour nous les images sacrées de ce Dieu que nous ne voyons pas, et ne sachant pas l’aimer autrement, nous l’aimerons en vos personnes ».

Références bibliques :

Référence des chants :

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