Les paroles de Jésus, prononcées à l’heure où il s’apprête à passer de ce monde à son Père, devraient réveiller le courage de tous les disciples du Christ.

Dieu est fidèle à ses promesses. Dieu nous parle à travers son Fils, Jésus Christ, Fils unique envoyé dans le monde, non pour condamner mais pour sauver le monde.

Jésus Christ est la Parole vivante du Père. Nous sommes invités à l’accueillir dans nos esprits et dans nos cœurs, à nous en nourrir chaque jour, à en vivre au quotidien.
Quoi de plus consolant et encouragean

t que ces paroles de Jésus : « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. » Elles nous assurent que Dieu lui-même demeure en celui qui se nourrit de la Parole de Dieu et lui reste fidèle. Qui vit ainsi trouvera la paix du cœur que seul le Seigneur peut donner, paix qui dépasse notre entendement, nos illusions, nos vues souvent trop humaines.

Dieu a confié cette Parole à son Église qui la garde, qui en fait mémoire, qui la transmet au monde entier à travers les siècles. Cette parole de Dieu, vivante, confiée à l’Église, est vivifiée par l’Esprit Saint, envoyé par le Père, qui nous enseigne tout ce que Jésus nous a révélé.

L’Esprit Saint est non seulement présence de Dieu dans le monde, mais don merveilleux qui porte à la perfection les dons antérieurs. L’Esprit Saint nous enseigne, nous permet de nous souvenir, d’approfondir tout ce que Jésus nous a donné.
L’Église a tant besoin de l’Esprit Saint pour être fidèle à tout ce que nous a légué le Seigneur, pour « faire mémoire du Seigneur », comme nous le faisons chaque fois en célébrant l’Eucharistie.
L’Esprit Saint est l’âme de l’Église, Esprit qui demeure en chacun de nous, Esprit qui guide l’Église, les apôtres et leurs successeurs qui, comme nous le lisons dans les Actes des Apôtres, peuvent avec saint Pierre déclarer : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé… »

Souvenons- nous des paroles de saint Irénée : « Là où est l’Église, là est l’Esprit de Dieu et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce, et l’Esprit est vérité. S’écarter de l’Église, c’est rejeter l’Esprit et par cela même s’exclure de la vie. » Comme il est important aujourd’hui de connaitre la vérité, de chercher la vérité, de défendre la vérité, de vivre dans la vérité.

Oui je sais que notre Église est aujourd’hui attaquée de toute part, critiquée par le monde qui ne veut pas entendre et reste sourd à la parole qu’elle annonce. Notre Église est blessée par les péchés, les fautes de ses fils, mais elle reste le Corps du Christ auquel a été donné le don de l’Esprit Saint qui la guide, la soutient sur la mer agitée de ce monde.

Le Christ nous dit : « Ne soyez pas bouleversés et effrayés. ». L’Esprit Saint nous donne courage, confiance. Il est toujours présent en nous dans la joie et dans les épreuves.

Alors que nous fêtons la Journée de l’Europe, permettez-moi de vous parler de la Lituanie qui n’a pu regagner la famille des nations européennes qu’après cinquante ans d’oppression communiste qui a laissé de profondes blessures dans les esprits, dans les cœurs et dans les consciences.

Mais tout au long de ces années, nous avons pu expérimenter l’action de l’Esprit Saint dans l’âme de tant d’hommes et de femmes qui ont eu le courage d’affronter et de rejeter l’idéologie athée et dire comme les premiers apôtres : « Nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Tant de chrétiens qui, à cause de leur fidélité au Christ et à sa parole, ont connu la mort, la prison, le goulag. Histoire faite de courage, de confiance en Dieu, d’abandon à la Miséricorde Divine.

Aujourd’hui nous avons récupéré notre souveraineté politique et culturelle et nous pouvons jouir des droits fondamentaux de l’homme et de ses libertés, en particulier de la liberté religieuse. Toutefois les croyants désirent que la foi en Dieu pour laquelle ils ont lutté et souffert puisse s’exprimer dans la vie de la société européenne et que les valeurs chrétiennes puissent constituer l’âme de l’Europe comme le concevaient les pères fondateurs.

N’ayons pas peur d’être « signe de contradiction » dans une culture qui exalte la liberté de l’homme jusqu’à vouloir exclure la présence de Dieu et l’ordre moral de la vie publique.

Que l’Esprit Saint demeure en nous et soit notre maître intérieur.

Références bibliques : Ac 15, 1-2.22-29; Ps. 66; Ap 21, 10-14.22-23; Jn 14, 23-29

Référence des chants :

 

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