En 1931, sœur Faustine a une apparition de Jésus. Jésus lui apparaît comme il est sans doute apparu à Thomas. Il lève sa main droite transpercée : « Regarde ma main ». Avec la main gauche, il désigne son cœur d’où sortent des rayons de lumière rouge et blancs. « Regarde mon cœur. » Jésus a demandé à sœur Faustine de faire peindre un tableau de cette apparition avec l’inscription : « Jésus, j’ai confiance en toi. » Et il lui a dit : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde. » Cette fête a été instituée dans toute l’Église par Jean Paul II, en l’an 2000. Et en cette année 2016, elle est d’autant plus importante qu’elle est célébrée au cœur du jubilé extraordinaire de la Miséricorde voulu par le pape François. Je vous propose de contempler la Miséricorde de Jésus à travers sa main et à travers son cœur.

Commençons par la main de Jésus. Elle est levée pour nous bénir et nous faire entrer dans sa Miséricorde. Étymologiquement, le mot latin « Misericordia » vient de l’association de « misère » et de « cœur ». Autrement dit, un cœur miséricordieux est un cœur qui tend naturellement la main vers ceux qui sont dans la misère. Concrètement, il s’agit de visiter par exemple les malades, les personnes âgées, les SDF. Trop souvent, et moi le premier, nous nous contentons de laisser ces actions aux professionnels de la santé ou des œuvres caritatives. Mais aujourd’hui, Jésus nous invite à nous salir les mains dans la boue de la miséricorde. Nous sommes la main de Dieu qui rejoint les blessés de la vie.

Venons-en au cœur. Thomas est connu pour être celui qui ne croit pas sans avoir vu, mais on oublie un autre aspect de sa vie : c’est un homme passionnément attaché à Jésus. Juste avant l’épisode des rameaux, il s’est exprimé devant tous les disciples en disant qu’il était prêt à mourir pour lui. Lorsque Jésus est crucifié, Thomas est totalement révolté. Sa révolte intérieure est à la hauteur de l’espérance qu’il avait mise en Jésus. Les autres disciples ont fait bloc dans l’épreuve, mais lui, il s’est isolé, renfermé. Où était-il le dimanche soir de la première apparition ? Peut-être dans une auberge, totalement désespéré. On l’imagine le lendemain refusant de croire ses amis qui lui annoncent que Jésus est ressuscité. On l’imagine pendant toute la semaine qui a suivi la résurrection : les autres disciples partaient en mission dans la joie, mais Thomas restait seul enfermé dans sa souffrance.

Mais le dimanche suivant, Jésus lui apparaît en lui ouvrant son cœur et lui dit d’une certaine manière : « Thomas, il faut me faire confiance. Même lorsque tu ne comprends pas, que tu ne me vois plus, je suis là et je t’aime. » Le cœur blessé de Thomas est guéri par le cœur transpercé de Jésus. Dieu est amour et rien, ni la mort ni la vie, ni présent ni avenir, ni les guerres ni les attentats, ni les pires épreuves de la vie, rien ne peut nous séparer de son amour pour nous !

Si notre cœur se remplit de l’amour du Christ, naturellement, nous serons missionnaires. Car pour être miséricordieux, être la main de Dieu en pratiquant des œuvres corporelles de charité ne suffit pas, il faut aussi faire connaître aux hommes ce cœur qui a tant aimé le monde. Le plus grand acte de miséricorde pour notre monde, c’est de l’évangéliser pour lui faire découvrir à quel point il est aimé !

En conclusion, pour devenir miséricordieux comme le Père est miséricordieux, je vous propose deux exercices pratiques. Premièrement, d’utiliser vos mains pour transmette la miséricorde a quelqu’un qui souffre. Et deuxièmement, de remplir votre cœur de la miséricorde de Dieu, pour vous-même, en répétant plusieurs fois par jours, par exemple sur les grains de votre chapelet : « Jésus, j’ai confiance en toi. » Amen.

Références bibliques : Ac 5, 12-16 ; Ps. 117 ; Ap 1, 9-13.17-19 ; Jn 20, 19-31

Référence des chants : Liste des chants de la messe à Sarry le 3 avril 2016

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