Frères et sœurs, chers amis, en ce premier dimanche de juillet beaucoup se préparent à partir en vacances. Nous sommes désireux de découvrir d’autres horizons. La mer, la montagne, la nature en général, sont autant de lieux de ressourcement et de paix. Il existe un cadre privilégié où se conjuguent découverte de la terre et vie spirituelle, c’est le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle que j’ai eu moi-même la joie de réaliser plusieurs fois.

A la suite de l’Evangile que nous venons d’entendre, permettez-moi d’en évoquer ici un aspect central : la marche. Le Seigneur envoie sur les chemins de Galilée ses disciples en leur demandant de se faire pauvres, de n’avoir ni sac, ni sandales. Tout en marchant ils devront annoncer de la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, un règne de paix pour tous les hommes.

Aujourd’hui comme hier nous voulons vivre dans un monde où règne la paix. Ils sont nombreux ceux qui la recherchent sur les chemins de Compostelle. Pour beaucoup, marcher, signifie aller à la rencontre de soi-même ou de Dieu pour retrouver la paix intérieure. Sur le chemin, ils recherchent un « ailleurs », source de paix. Mais attention, ne nous trompons pas, comme le montre le documentaire que nos amis téléspectateurs ont pu découvrir, cette recherche n’est pas synonyme de fuite en avant ou d’une évasion qui nous ferait échapper aux conditions parfois éprouvantes de la vie.

Il s’agit d’un mouvement intérieur qui conduit à unifier l’être par la rencontre et le dialogue avec Dieu en l’homme.

Comme religieux on me demande de préparer spirituellement ceux et celles qui ont le projet de partir à Compostelle. Je leurs dis toujours que l’on ne part pas pèlerin, on le devient. Il n’est pas donné à tout le monde de devenir pèlerin de Saint Jacques.
Il faut entrer dans l’esprit de ce grand pèlerinage chrétien qui a façonné notre histoire commune.
Il s’agit de parcourir la terre d’une humanité en marche depuis des siècles vers cette terre promise, celle du cœur de l’homme réconcilié.

Le pèlerinage ne peut se réduire à une activité physique. C’est avant tout une dé-marche intérieure, une rencontre et un dialogue avec l’hôte de notre âme. Cela exige un guide, un compagnon de route capable de nous rendre sensibles à cette réalité. Pour nous chrétiens, ce compagnon de route est le Seigneur, celui qui se laisse rejoindre pour nous mener par le juste chemin.

Saint Luc dans l’Evangile nous rapporte que le Seigneur envoyait les disciples deux par deux devant lui dans toutes les localités où lui-même devait aller. En devenant pèlerins de la Bonne Nouvelle, nous lui permettons de nous rejoindre. En marchant nous apprenons à lui ouvrir notre cœur. Prions pour tous ceux qui partiront cet été vers Compostelle ou qui sont en marche vers ce grand sanctuaire chrétien, qu’ils  découvrent le Christ pèlerin ! Amen.

Références bibliques : Is 66, 10-14; Ps. 65; Ga 6, 14-18; Lc 10, 1-12.17-20

Référence des chants :

 

 

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