Frères et sœurs,

 

Devant la mort d’un être cher, qui peut dire qu’il n’a jamais pleuré ? Même Jésus, devant le décès de Lazare, a pleuré. Ce sont les larmes de Dieu devant le mystère de la mort. Les deux sœurs de Lazare pleuraient aussi, au point que Marie n’avait plus le courage de sortir de la maison pour aller à la rencontre de Jésus. Marthe, sa sœur, viendra la chercher et dira : « Le Maître est là et il t’appelle ». Voilà que devant le tombeau Marthe, à son tour, se met à douter. Il n’y a plus que Jésus qui ose croire.

 

Oui, devant la mort d’un être cher, nous sommes bien fragiles. Combien de jeunes me disent : « Depuis la mort de ma grand-mère, qui était ma confidente et que j’aimais tant, je n’arrive plus à croire ». Je leur réponds souvent : « Demande à Jésus de croire pour toi et de t’aider à grandir dans la foi. Demande aussi à ta grand-mère, que tu aimais tant, et qui avait une grande foi, de te soutenir et de te montrer qu’elle continue de t’aimer».

 

Frères et sœurs, nous sommes souvent comme ces jeunes. Il est plus facile de croire qu’après la mort il n’y a plus rien, que de croire que ceux que nous avons aimés sur cette terre, entrent peu à peu dans le monde de Dieu et continuent d’être des vivants. Pour comprendre cela, j’aimerais vous raconter l’histoire des deux jumeaux dans le ventre de leur mère.

 

Un jour, deux jumeaux, discutent dans le ventre de leur mère.

 

– Comme c’est étroit ici, dit l’un d’eux. Je n’arrive plus à bouger… Tu es devenu trop grand.
– Mais non, c’est toi qui a grandi… Tout de même, on ne va pas rester là tout le temps ! Tu as bien une idée de ce que l’on va devenir !
– Moi, je n’en sais rien !
– Tu ne crois pas qu’il y a une vie après la naissance ?
– Oh, je ne sais pas trop…. je ne pense pas. C’est complètement absurde. La vie s’arrêtera quand nous sortirons de ce lieu.
– Moi, je crois que la vie continuera et que ce sera plus lumineux qu’ici. Nous avons des pieds ; c’est sans doute pour marcher. Nous avons une bouche ; c’est sans doute

 

pour manger. Nous n’aurons plus besoin du cordon ombilical.

 

– Mais, personne n’est revenu de là-bas pour te dire cela. Tu rêves. Avec la naissance, la vie se termine et il n’y a plus rien.
– Même si je ne sais rien de la vie après la naissance, je pense que l’on va voir notre mère.
– Notre mère ? Je n’ai jamais rien remarqué d’une mère.
– N’as-tu jamais entendu sa voix et ses chansons ? N’as-tu jamais senti ses caresses ? Moi, je pense qu’on la verra un jour et qu’elle nous prendra dans ses bras ! Il me tarde de voir notre mère et de la connaître.

 

Frères et sœurs, voilà comment deux jumeaux imaginent leur naissance. Il en est de même pour nous, de notre naissance au Ciel. Comme l’écrivait sœur Emmanuelle, il y a un peu plus d’un an : « Au moment où je me rapproche de l’Éternité, je vois la mort pareille au mouvement de l’enfant qui se jette dans les bras de son père… Je suis sa fille… Je me prépare à vivre la rencontre filiale avec mon Seigneur. L’amour, dans un face à face d’éternité. Enfin ! » Voilà sans aucun doute ce que sœur Emmanuelle vit maintenant.

 

Prier la Vierge Marie

 

En ce jour où nous prions pour nos défunts, je vous invite à vous tourner vers la Vierge Marie. Un jour, j’ai été appelé d’urgence dans un jeune foyer. La petite Valérie (11 mois) venait de décéder de la mort subite du nourrisson. Dans la chambre, la maman criait de douleur. Je priais intérieurement. Je ne savais que dire. Sur le mur de la chambre, il y avait la photo de Notre Dame de Lourdes. J’ai simplement dit, en lui montrant la photo : « Vous savez, elle aussi, elle a perdu un enfant. Elle a vu mourir son Fils sur la croix. Demandez-lui son aide ».

 

Quelques mois plus tard, je rencontre cette femme dans la rue et elle me dit : « Vous savez, la Vierge Marie m’a beaucoup soutenue ».

 

Ici, dans ce sanctuaire, les pèlerins viennent aussi prier la Vierge Marie pour leurs défunts et ils disent : « Notre Dame de Montligeon, Notre Dame libératrice, prends en pitié tous nos frères défunts, spécialement ceux qui ont le plus besoin de la miséricorde du Seigneur. Intercède pour ceux qui nous ont quittés, afin que s’achève en eux l’œuvre d’amour qui purifie ».

 

Frères et Sœurs, confions tous ensemble nos défunts à la prière de la Vierge Marie. Amen.

Références bibliques : 2 M 12, 43-46 ; PS15 ; Ap 12, 1-5, 6-7 ; Jn 11, 32-36, 41-45

Référence des chants :

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