Au cœur d'un des quartiers médiévaux de la ville, dans le quartier qui porte son nom, l’église Saint-Ayoul est l’un des édifices religieux les plus anciens du diocèse de Meaux.
La messe télévisée le 5 octobre vient clôturer le jubilé des mille trois cent cinquante ans du martyre de saint Ayoul, saint patron de l’église. Elle débutera par une procession d’entrée avec les reliques qui seront déposées au pied de l’autel. Ces reliques ont été déplacées et vénérées dans les églises du Pôle missionnaire, lors de célébrations. Pour cette messe télévisée, il y aura deux chorales réunies et l’instrument principal en sera l’orgue.
Saint Ayoul ou saint Aygulf, d’abord abbé de Lérins, en 671, se distingua par sa rigueur et son zèle réformateur cherchant à renforcer la discipline monastique et à restaurer les pratiques ascétiques qui avaient quelque peu décliné. Il revitalisa la communauté monastique, renforçant son rayonnement dans la région, lui proférant des ennemis : moines et nobles locaux. En 675, il est victime d’un complot et fut martyrisé, ce qui lui valut une place spéciale parmi les saints de l’Église. La découverte, à Provins, en 996, de quelques reliques, rapportées par un moine, est la base de la fondation du prieuré des Bénédictins à Provins, dès 1048. Il est honoré, aujourd’hui, comme un modèle de fermeté et de fidélité à la vocation religieuse.
En 2007, un programme décennal de restauration, mené en partenariat avec l’État, ambitionne de redonner à Saint-Ayoul tout son éclat. Au-delà de sa valeur patrimoniale, l’église reste, aujourd’hui, un lieu de vie religieuse. La paroisse y organise des messes et des événements culturels tout au long de l’année. De l’humble chapelle à l’ensemble monastique, de la division révolutionnaire à la renaissance municipale, Saint-Ayoul n’a cessé de vivre, de se transformer et de résister !
MATHILDE HUYGHUES-DESPOINTES