Le journaliste Edwy Plenel commente ce verset de la Lettre de saint Paul aux Philippiens : "(Ne faites) rien selon la vaine gloire mais en humilité estimant réciproquement que les autres valent mieux que vous".

Le journaliste nous conduit à Saint-Germain-l'Auxerrois où est enterré Théophraste Renaudot. Il est non seulement le père du journalisme français mais fut aussi médecin des pauvres et inventeur de la première agence pour les sans-emploi.
C'est de l'autre qu'il veut nous parler. "L'autre, le différent, le démunu, l'opprimé, l'étranger, le migrant , le réfugié ... celui qui n'a pas la même origine, la même culture, la même apparence, la même croyance." Pour lui, il n'y a d'accomplissement de notre propre humanité que dans le souci de l'autre. Se soucier de l'autre, c’est se retrouver soi-même comme homme." Ainsi, le monde se divise, selon lui, non entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, mais entre ceux qui laissent ou pas de la place à l'autre.
Bien que non croyant, de par son père catholique et sa mère protestante et sa compagne issue du judaïsme, il pense qu'il y a du spirituel dans sa vie.
Pour lui, Jésus était un révolutionnaire, refusant les logiques de pouvoirs, message qui lui convient et qui s'accorde avec les valeurs qu'il pratique dans son métier de journaliste : dire aux puissants ce qu'ils n'ont pas envie d’entendre, ne pas être un courtisan, donner la parole à celles et ceux qui ne l'ont pas.
Le mot "égalité" résume sa pensée. La déclaration des droits de l'homme : "Nous naissons libres et égaux en droit", rejoint pour lui ce que les monothéismes et d'autres spiritualités ont de meilleur. Plus que jamais, dans les temps incertains qui sont les nôtres, partager le message de l'importance de ce que nous avons en commun est porteur d'espérance.

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