Le philosophe Charles Pépin commente un verset de la Genèse : "Prends ton fils, tu l'offriras en holocauste."
Le sacrifice qu'Abraham est prêt à accomplir est un signe de foi. Il accepte l'inacceptable. Cette confiance aveugle est à la fois belle mais aussi perte de sens critique.
Charles Pépin découvre la notion libératrice de ne pas savoir. Dans son dernier essai de philosophie pratique La rencontre, une philosophie, il explique que ne pas savoir, ne rien attendre de précis, rend disponible, ouvert à l'inattendu.
Professeur de philosophie, il fait l'apologie de la modération à ses élèves à qui il dit que "le juste milieu est un sommet".
Difficile pour lui de répondre à la question s'il croit en Dieu. Il doute souvent de son inexistence, croit parfois à l'Eternité c'est-à-dire à la valeur éternelle des choses ou des instants. Il croit en la vie créative, en ce que Bergson appelait "l'élan vital".
Son moteur intérieur ? Rester fidèle à son désir d'être un certain type de vivant ayant une certaine exigence quant à l'existence même.

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