Ce chant reprend un poème de sainte Thérèse de Lisieux (1873-1997), docteur de l’Église.
Thérèse exprime ici sa foi en la grâce et la miséricorde infinie de Dieu. Elle renverse un rapport à Dieu plus souvent enclin à croire que nous sommes aimés en raison d’actions méritoires. Elle affirme au contraire que c’est la gratuité de l’amour infini de Dieu qui préside toute chose. C’est lui qui nous rend désireux et capables de rendre grâce pour grâce ; Il inspire nos actes de justice.
Ce poème semble être une méditation de la lettre de saint Paul aux Romains au chapitre 8. « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. […] Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »
Moi si j'avais commis tous les crimes possibles
Je garderais toujours la même confiance
Car je sais bien que cette multitude d'offenses
N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent.
Oui, j'ai besoin d'un cœur, tout brûlant de tendresse
Qui reste mon appui et sans aucun retour
Qui aime tout en moi et même ma faiblesse
Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.
Non, je n'ai pu trouver nulle autre créature
Qui m'aimât à ce point et sans jamais mourir
Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature
Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir.
Je ne sais que trop bien que toutes nos justices
N'ont devant ton regard pas la moindre valeur
Et pour donner du prix à tous mes sacrifices
Oui je veux les jeter jusqu'en ton divin cœur.
Non, tu n'as pas trouvé créature sans tache
Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta Loi
Et dans ton cœur sacré, ô Jésus, je me cache
Non je ne tremble pas car ma vertu c'est Toi.
L’oeuvre est ici interprétée par Ecclesia cantic - concert 2022