Quelques mois après l’appel du Pape lancé à toutes les paroisses d’Europe à accueillir des réfugiés, comment les Églises d’Outre-mer se positionnent-elles ? Se sentent-elles concernées malgré l’éloignement géographique avec la Syrie, l’Irak ou les autres régions du monde en guerre que les habitant quittent en masse ? Faisons-nous clairement la différence entre les demandeurs d’asile, les migrants et les réfugiés ? Pourquoi l’Outre-mer reste-t-elle encore une terre d’exception en matière d’immigration, comme c’est le cas à Mayotte ou en Guyane ? À l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, Dieu m’est témoin se pose cette semaine ces questions.
Pour y répondre, nous recevrons sur notre plateau, Gérard Sadik, coordinateur de la commission asile à la Cimade (Service œcuménique d’entre aide). Il nous dira quelles sont les conditions d’accueil des demandeurs d’asile dont le nombre a explosé Outre-mer ces dernières années. Pour lui, “l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction, de race, d’origine et de religion” s’arrête aux portes de nos préfectures ultramarines.
A ses côtés, Mgr Lafont, évêque de Cayenne, qui a presque “transformé” l’évêché en centre d’accueil. Il reviendra sur la situation particulière des réfugiés en Guyane, mais nous dira aussi comment les évêques de France ont réagi face à la question des migrants, lors de l’assemblée plénière de la CEF à Lourdes où il était présent.
Nous serons connectés avec Assani Mouamadi, à Mayotte, membre de l’association “Solidarité Mayotte”, une association financée par des fonds publics, et la seule qui gère les demandeurs d’asile. Il nous dira comment il aide les réfugiés arrivés pour la majorité de la région des grands-lacs en Afrique de l’Est, comme le Burundi, le Congo, le Rwanda, la Tanzanie.
Nous irons en Guyane rencontrer Donovan et Inès, arrivés il y a quelques mois d’Irak avec leurs enfants, tous traumatisés par la guerre et les persécutions, et aujourd’hui pris en charge par la Croix-Rouge à Cayenne.
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