Le film relate la présence de l'Eglise catholique au Guéra, zone sahélienne du Tchad, où l'on compte en 1987 500 chrétiens sur 230 000habitants, à 80% musulmans. En effet, lorsque la mission catholique est arrivée en 1949, l’Islam était déjà bien implanté.
Jésuite français, le père Serge Semur est animateur du SECADEV (Secours catholique et développement) et responsable de deux communautés chrétiennes à Mongo. Sa mission est de chercher avec les Hadjeray à rendre leur vie moins pénible.
Les Hadgéraïs - terme générique pour désigner 17 ou 18 peuples de la montagne - sont de trois religions différentes : la religion traditionnelle de la" Margaïe" - divinité de la Montagne -, et les deux religions "modernes", l'Islam et le Christianisme. Malgré leur diversité religieuse, ils travaillent ensemble pour améliorer leurs conditions de vie. En quelque sorte, " boire au même puits", c'est déjà une Bonne Nouvelle pour le père Semur.
Le SECADEV a ainsi aidé les femmes à acheter des ânes pour transporter l'eau, ce qui leur évite de porter 30 litres chacune et cela a changé leur quotidien.
Dans la religion traditionnelle, chaque montagne a sa Margaïe respectée par chaque village : c'est un lieu de prière. Les Hadgéraïs croient en la puissance de la divinité de la Margaïe qui inspire respect voire crainte. C'est pourquoi les chrétiens tchadiens voient dans le christianisme une libération. La présence de la mission catholique est vue de façon bénéfique même par les non chrétiens parce que lors des famines leur village a bénéficié de l'aide de la mission. La communauté chrétienne reste petite et grandit difficilement car il y a peu d'hommes chrétiens et une femme chrétienne peut avoir à se convertir pour épouser un musulman.

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