Le chant grégorien est un chant issu de l’Église romaine et s’est développé à partir du 6ème siècle. Il est a capella (sans instrument). Ses mélodies ne sont pas cadencées mais modulées. Elles cherchent ainsi à soutenir la lente et progressive méditation du texte. Ainsi les mots se déploient vocalement comme les ondulations de la mer.

 

L’invocation du ‘Kyrie’ (du grec ancien Κύριε), ‘Seigneur’, apparait au IVème siècle dans la liturgie. Elle s’inscrit de manière officielle dans le rituel de la messe (le missel romain) en 1570 à la suite du Concile de Trente.

Il rappelle le cri de David dans le psaume 50 ‘Pitié pour moi dans ton amour’…, ainsi que le cri de nombreuses personnes qui invoquent Jésus dans l’Évangile (le publicain, les 10 lépreux, l’aveugle de Jéricho, la cananéenne…).

Par ce chant au début de la messe, le croyant rejoint donc le cri de tout homme en prise avec le mal et la souffrance. Il invoque le Seigneur afin qu’il le guérisse de toute maladie, aveuglement et misère de l’existence et qu’il l’attire jusqu’à sa pleine lumière.  

Ce chant est litanique. Sa répétition en 3 invocations intensifie l’ardeur de la prière de celui qui espère le salut de Dieu. 

 

Le jour où l’Eglise fait mémoire de la mort de Jésus, dans la liturgie du Vendredi Saint, au moment de la prière universelle alors particulièrement développée, le kyrie est souvent chanté après chaque intention.

 

Kyrie eleison

Christe Eleison

Kyrie eleison

 

Seigneur, prends pitié

Ô Christ, prends pitié

Seigneur, prends pitié

 

L’oeuvre est ici interprétée par le petit chœur Pange Lingua.

Recevez chaque
semaine vos newsletters :

Les différentes newsletters