Lionel Brenac, chef d'entreprise protestant, a inauguré sa nouvelle usine avec un pasteur et un prêtre qui l'ont béni. C'était pour lui une démarche naturelle qui "ne fait pas de mal". Pour Philippe Royer, dire qu'il est catholique lui donne une vraie liberté. Il fait désormais plus confiance à la prière qu'à la prévision, lui qui a repris une grande librairie en faillite à Laval : il "accueille la providence". Gérard Lacour, protestant, aide une entreprise de vêtements à se relancer : "pour le protestant, la grâce est donnée gratuitement, la responsabilité est un devoir, on pense que tout le monde a ce sentiment de responsabilité".
Ces trois chefs d'entreprise font partie des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens, un mouvement œcuménique qui rassemble en 2015 2 800 chefs d'entreprise protestants, catholiques et orthodoxes. Ils se réunissent une fois par mois afin de partager un temps de retraite et de réflexion. "Un temps de discernement qui permet de se rappeler que le matérialisme, la quête du pouvoir ne sont pas les choses essentielles", un temps qui unifie la vie professionnelle, spirituelle et familiale.
Vivre l'Evangile quand on est patron n'est pas tâche aisée dans la mesure où l'on attend avant tout de la rentabilité de la part de l'entreprise. Alors quand elle va mal et qu'il faut licencier ?

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